Le roi Mohammed VI a gracié quelque 1518 personnes à l’occasion de l’Aïd al fitr fêté ce samedi 22 avril au Maroc, dont certaines ont été condamnées dans des affaires de terrorisme. Voici le détail de ces grâces :
Dans un discours prononcé à l’occasion du 55ème anniversaire de « la Révolution du Roi et du Peuple », qui commémore l’exil du Roi Mohammed V (1927-1961) par le colonialisme français, le Roi Mohammed VI a appelé le gouvernement et le parlement à adopter un code de protection du consommateur.
Ce code devrait « renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, contrôler les prix et combattre la corruption », a notamment précisé le souverain chérifien qui a appelé à dynamiser le Conseil de la concurrence pour « garantir une bonne gouvernance économique ».
Une instance centrale pour « la Prévention de la Corruption », devait également voir le jour, a encore déclaré le Roi Mohammed VI qui a dénoncé le fait de voir le citoyen « livré en pâture à la rapacité des spéculateurs et des réseaux d’intermédiaires ».
« Un marché libre ne doit aucunement être synonyme d’anarchie, encore moins de pillage », a mis en garde le souverain alaouite qui a appelé les citoyens à la vigilance et au recours à la justice pour mettre un terme à « l’impunité et sévir contre la magouille et la fraude ».
« Cela devient plus impératif dès lors qu’il s’agit des moyens de subsistance du peuple, ou des spéculations sur les prix, ou encore de tirer profit de l’économie de rente et des privilèges issus de pratiques clientélistes.
Cela s’impose encore plus face à la prévarication, la concussion, la corruption, l’abus de pouvoir et la fraude fiscale », a conclu le Roi Mohammed VI.
Ces mesures interviennent au moment où l’Indice du coût de la vie (ICV) au Maroc monte crescendo, dépassant 5 pour cent en juillet dernier par rapport à la même période en 2007 avec une hausse des produits alimentaires de l’ordre de 9.1 pour cent.
Cette hausse constatée intervient à deux semaines du mois sacré du Ramadan qui s’annonce au Maroc sur fond de « flambée de prix », relève-t-on.
L’aide publique à la consommation des produits de première nécessité, dont les produits pétroliers qui s’adjugent 75 pour cent, devrait se chiffrer à près de 37 milliards de dirhams (5 milliards de dollars) en 2008 contre près de 20 milliards de dirhams en 2007.
La spéculation, notamment celle foncière, est dénoncée par plusieurs milieux, indiquent les observateurs dans la capitale chérifienne.
Source : Apanews
Ces articles devraient vous intéresser :