Comme si la sécheresse intense, la hausse du prix du transport et autres soucis liés à la culture des fruits ne suffisaient pas, les producteurs marocains d’agrumes doivent faire face aux difficultés liées à la crise qui secoue l’Ukraine et la Russie. À l’instar de nombreux pays, le Maroc qui entretient avec les deux pays en conflit, des relations dans de nombreux secteurs, ne sera pas épargné.
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En effet, « vu l’arrêt complet de l’activité d’exportation causé par ledit conflit, les revenus des producteurs d’agrumes seraient en repli d’environ 20 % », révèle Ahmed Derrab, secrétaire général de l’ASPAM. Selon lui, la réunion de ce lundi permettra de prendre les mesures nécessaires pour remédier aux difficultés auxquelles les producteurs font face et qui se sont intensifiées avec la crise russo-ukrainienne.
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Selon les données publiées par l’Office des Changes, en 2021, les exportations se sont chiffrées à 654 MDH et englobent principalement les agrumes, les fruits frais ou secs, le sucre brut ou raffiné, les fraises et framboises, les pièces pour voitures et véhicules de tourisme. Les agrumes écoulés en Russie sont au total de 323 MDH, soit près de 50 % du total des exportations vers la Russie.
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« Le volume des exportations des agrumes dans la région de l’Oriental a reculé de 40 % comparé à la saison précédente. Cette situation résulte de plusieurs facteurs », fait savoir Mohamed El Ghazi, responsable administratif et financier à l’ASPAM. En plus du coût de production devenu exorbitant, les producteurs marocains doivent également faire face aux taux de fret élevés cette année.