L’Algérie et le Polisario s’apprêtent-ils à attaquer le Maroc ?
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Ni le Maroc, ni l’Algérie ne veulent la guerre, mais une escalade sera inévitable si de nouveaux incidents entraînent des morts dans les deux camps. C’est du moins ce que pense un officier militaire américain.
Aux yeux du lieutenant-colonel Jay Figurski, les États-Unis pourraient travailler à réconcilier le Maroc et l’Algérie. À défaut, éviter que les tensions entre ces deux pays s’intensifient. « Même si la ’guerre froide’ maroco-algérienne ne représente aucune menace militaire directe pour les États-Unis, elle continue de ralentir le développement économique de deux des pays les plus importants d’Afrique, tout en menaçant de faire dérailler les initiatives diplomatiques américaines ailleurs », analyse-t-il dans un article intitulé « Guerre froide en Afrique : le Maroc et l’Algérie », publié par l’Association de l’armée américaine sur le site d’info ausa.org. Toutefois, « maîtriser les tensions maroco-algériennes sans encourir de conséquences sur les intérêts américains nécessitera un équilibre stratégique continu et une diplomatie compétente », estime cet officier de zone étrangère au Moyen-Orient qui prend sa retraite de l’armée.
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« Depuis qu’il a obtenu son indépendance de la France, le Maroc a développé une relation privilégiée avec les États-Unis. […] Le Maroc s’est lancé dans un programme de modernisation militaire connu sous le nom de ’Vision 2030’ dans le but de devenir interopérable avec les États-Unis et l’OTAN », écrit celui qui a récemment servi comme officier du bureau d’Israël pour la stratégie, les plans et la direction politique de l’état-major interarmées, J5. Il note : « En réponse à la modernisation militaire du Maroc avec les États-Unis, l’Algérie a signé en 2022 un important contrat avec la Russie pour des sous-marins, des avions furtifs Su-57 (Sukhoi), des bombardiers Su-34 et des chasseurs Su-30. […] L’Algérie est également un élément important de la stratégie méditerranéenne de la Chine dans le cadre de son initiative ’la Ceinture et la Route’ [où] les investissements chinois s’étendront des secteurs traditionnels… vers les domaines émergents. »
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Selon Figurski, les tentatives probables de l’Algérie pour recadrer et réformer le paysage du Sahara marocain pourraient pousser le Maroc à bout. « Alors que le Maroc et l’Algérie sont de plus en plus en désaccord sur la scène internationale, les deux parties continueront à soutenir leurs discussions diplomatiques en projetant leur force », se persuade-t-il. Pour lui, le pire pourrait arriver. « Aucun des deux pays ne veut la guerre et n’en profiterait pas non plus. […] Mais une escalade sera inévitable si de nouveaux incidents entraînent des morts dans les deux camps », prévient l’officier.
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