« Quand la frontière était ouverte, je me rendais au Maroc tous les week-ends », raconte à El Faro de Melilla, Rachid, un habitant de Melilla qui veut vendre sa voiture, mais qui craint de le faire parce qu’il avait immatriculé le véhicule au Maroc avec son passeport. « Si je la vends, mon nom restera sur les documents et il me sera difficile d’obtenir une autre carte verte pour un autre véhicule, car le Maroc n’autorise qu’une voiture immatriculée par personne », explique-t-il.
« Presque tous les habitants de Melilla ont ce problème », ajoute-t-il, précisant que la réouverture des frontières pourrait permettre de changer de nom sur la carte verte qui a déjà expiré depuis un an et ne peut être renouvelée en raison de la fermeture de la frontière prolongée jusqu’au 31 décembre. « Personne ne sait quoi faire et nous avons tous peur qu’ils ne nous laissent pas prendre la nouvelle voiture au Maroc… Le problème n’est pas la Direction générale du Trafic (DGT) en Espagne, mais les douanes marocaines », précise-t-il.
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Le même problème se pose à Ceuta. En janvier dernier, El Faro de Ceuta avait souligné la possibilité de vendre un véhicule avec la carte verte, en envoyant un e-mail au chef du département des douanes de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima afin d’éviter des complications administratives pour le vendeur ou le nouveau propriétaire une fois que les frontières seront rouvertes.
Cette possibilité n’est donnée « qu’aux personnes enregistrées dans la ville autonome et qui souhaitent vendre leur véhicule », précise l’association des résidents de Ceuta, ajoutant que les personnes intéressées doivent joindre, en plus de leurs pièces d’identité, une photocopie de l’ancienne carte verte qui comporte généralement la mention « Résident » en haut.