Après la fermeture fin octobre du gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc, le Medgaz est devenu la seule alternative de l’Algérie pour continuer à fournir du gaz à l’Espagne. Mais de capacité plus réduite que le GME, ce gazoduc n’arrivait pas à satisfaire pleinement l’Espagne. Dans quelques semaines, la donne va radicalement changer.
Le Medgaz est un gazoduc qui relie directement l’Algérie à l’Espagne et permet à l’un d’approvisionner l’autre en gaz naturel. Depuis la fermeture du GME, l’infrastructure n’a pas su combler les attentes de l’Espagne. Courant ce mois de janvier, sa capacité devrait passer de 8 à 10 milliards de mètres cubes par an, contre 13 milliards de mètres cubes par an par le GME.
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Le Medgaz appartient à la société algérienne Sonatrach (51 %) et à la multinationale, Naturgy (49 %). Les deux partenaires ont convenu en juillet dernier d’investir quelque 73 millions d’euros pour réaliser des travaux d’extension de ce gazoduc, lesquels ont été achevés en décembre dernier, conformément au planning établi. Des tests de pression ont été déjà effectués et le Medgaz devrait commencer à tourner à plein régime dès ce mois de janvier.
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Dans un entretien accordé à Ai24News, Toufik Hakkar, le PDG de Sonatrach, a déclaré que le quatrième turbocompresseur de ce pipeline devrait entrer en service ce mois-ci pour assurer l’approvisionnement des marchés espagnol et portugais en gaz algérien et en quantité suffisante.
À fin décembre, l’Espagne a importé 68,8 % de gaz naturel liquéfié (GNL) contre 47,6 % au cours de la même période de 2020, selon les données d’Enagás.