Le Master ? Fastoche au Maroc !

13 septembre 2012 - 11h13 - Maroc - Ecrit par : Jalil Laaboudi

Des diplômes de Master en "gouvernance locale" auraient été accordés par l’université de Mohammedia à de hauts cadres de l’Etat et à des ressortissants des pays du Golfe, sans qu’ils n’aient assisté à un seul cours, ni aux examens, d’après des étudiants de l’université.

Dans une lettre adressée à Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur, un groupe d’étudiants en Master, affirme que des militaires, des caïds, des pachas, des gendarmes, des policiers, des gouverneurs et des ressortissants des pays du Golfe, ont décroché leur diplômes, sans s’être jamais présentés à l’université.

Certains de ces heureux diplômés auraient même obtenus des notes de 19,5/20 font savoir les étudiants mécontents, qui affirment que les résultats finaux de ces personnes sont signés par l’un des responsables de l’université.

Cette lettre vient confirmer les accusations émises par le ministre de l’Enseignement Supérieur en avril dernier, quand ce dernier avait déclaré que plusieurs universités vendaient des Master. Il avait alors estimé que l’université marocaine manquait d’encadrement et souffrait d’une absence totale de cadre juridique.

Le Maroc compte approximativement 10.000 professeurs pour 480.000 étudiants.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Etudiants - Education - Lahcen Daoudi - Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres

Ces articles devraient vous intéresser :

La chanteuse Mariem Hussein au cœur d’une nouvelle polémique

Des internautes marocains se sont indignés des propos de la chanteuse et actrice marocaine Mariem Hussein sur l’éducation sexuelle.

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Écoles privées au Maroc : hausse des frais et colère des parents

Des écoles privées ont décidé d’augmenter les frais de scolarité à la prochaine rentrée au grand dam des parents d’élèves. Préoccupée, une députée du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) appelle le gouvernement d’Aziz Akhannouch à agir pour empêcher...

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Saïda Fikri règle ses comptes avec les personnalités corrompues

La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.

Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à...

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.