Rareté de l’escargot sur le marché national, fluctuations du marché, augmentation des activités non réglementées de certains investisseurs, baisse de la demande en escargots durant les mois d’été, prolifération excessive des charrettes informelles vendant des escargots aux abords de la place et dans plusieurs quartiers de la ville… Plusieurs vendeurs d’escargots sur la place Jemaa el-Fna à Marrakech font face à de grandes difficultés menaçant sa continuité. Ils appellent les responsables à intervenir afin de leur permettre d’exercer une activité parallèle à celle de la vente d’escargots, sans pour autant l’abandonner. Cette activité unique ne suffit plus et se révèle incapable de suivre le rythme, de combler les besoins et d’assurer une saison confortable, ont-ils souligné.
La vente d’escargots n’est pas une simple activité commerciale, mais un patrimoine culturel transmis de génération en génération, ont expliqué les professionnels dans une déclaration à Kech24. Ils sont persuadés qu’ajouter une activité parallèle jouerait un rôle crucial dans le soutien à la durabilité de ce secteur et sa protection contre les fluctuations du marché, lesquelles pourraient entraîner une baisse de la demande ou une rupture d’approvisionnement en cas de pénurie d’escargots disponibles. Ces activités complémentaires constitueraient un rempart protégeant ce domaine d’un déclin futur, à condition de fournir des solutions adéquates, estiment les professionnels.
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Les vendeurs d’escargots sur la place Jemaa el-Fna ont également mis en avant l’importance de cette activité en tant que source de revenus pour de nombreuses familles marrakchies. Chaque saison de vente d’escargots sur la place Jemaa el-Fna génère un revenu permettant de subvenir aux besoins de cinq à six familles. Ils ont en outre dénoncé la prolifération excessive des charrettes informelles qui opèrent sans autorisation légale ni contrôle aux abords de la place et dans plusieurs quartiers de la ville, leur permettant ainsi d’exercer sans payer les taxes ou frais imposés aux activités commerciales. À les en croire, cette activité illégale entraîne une augmentation désorganisée de la demande en escargots, contribuant à la flambée des prix, qui ont atteint un niveau record de 60 dirhams le kilogramme.
Fort de ces constats, les professionnels appellent les autorités compétentes à organiser cette activité commerciale et à protéger les vendeurs réguliers de la place Jemaa el-Fna, en instaurant un cadre légal régissant l’activité des charrettes mobiles ou en proposant des solutions stratégiques pour diversifier les activités commerciales.