Marrakech, terre d’élection des pédophiles étrangers
26 juin 2011 - 18h38 -
Maroc -
Ecrit par : Jalil Laaboudi
Depuis l’époque coloniale, Marrakech est devenue le terrain de chasse privilégié de pédophiles à la recherche de proies faciles. Pédophilie, politique et finance, y riment depuis longtemps. Ces actes criminalisés en Europe et ailleurs, sont souvent étouffés à Marrakech.
Luc Ferry n’est pas le premier à dénoncer ces crimes commis contre des enfants par des pervers sexuels. Médias et ONG ont souvent rapporté preuves à l’appui, des affaires scandaleuses sur le monde de la prostitution et de la pédophile au Maroc.
A l’abri des riads et de certains hôtels, beaucoup de touristes européens, mais également arabes, se livrent à des pratiques inhumaines sur des enfants de tout âge.
En 2006, un reportage choquant de la chaîne espagnole Antena 3 levait le voile sur le commerce du sexe au Maroc, démontrant grâce à une caméra cachée qu’il est très facile "d’acheter" des mineurs à Marrakech.
Le rabatteur qui accompagnait les reporters d’antena 3, a été jusqu’à leur proposer de choisir parmi des collégiennes qui se trouvaient devant leur école. Les reporters espagnols montrent même une mère qui les invite à une passe avec sa propre fille.
La même année, l’émission Enquête exclusive de la chaîne française M6,
" class="spip_out" rel="external">dévoile à son tour le monde pourri de la pédophilie à Marrakech, où une nuitée avec un enfant de huit ans peut se négocier pour une poignée d’euros.
Dans sa dernière livraison, le magasine français VSD est parti sur les traces de pédophiles européens à Marrakech. Guidé par l’association marocaine Touche pas à mon enfant, VSD pénètre le monde sordide de la pédophilie dans la ville ocre.
La place Jamaâ El Fna vu par les yeux d’un jeune garçon de 17 ans, qui se prostitue depuis sa tendre enfance, perd de sa splendeur. Le tourisme sexuel y est une réalité.
Ce sont des milliers de jeunes marocains qui ont emprunté le même chemin que ce jeune garçon qui a accepté de montrer à VSD les visages de pédophiles français figurant parmi ses clients alors qu’il n’avait que 14 ans.
Aujourd’hui, il a cessé de se prostituer et milite comme beaucoup d’autres de ses semblables dans les rangs de l’association Touche pas à mon enfant pour éviter à d’autres mineurs de commettre la même erreur que lui.
La pédophilie et la prostitution en général sont choses courantes à Marrakech. La chaine d’information France 24, a récemment filmé pour un reportage un touriste négociant une passe avec un jeune adolescent non loin du poste de police de Jamaâ El Fna, place surveillé en permanence par seize caméras.
Samir, un jeune garçon de 17 ans interrogé par France 24, y raconte son calvaire d’enfant prostitué, aujourd’hui séropositif.
Au Maroc, la loi n’évoque pas la pédophilie, mais parle seulement de cas d’inceste et de viols sur mineurs, explique Mustapha Rachidi, l’avocat de Touche pas à mon enfant. Les autorités sont dépassées. Seuls les ONG continuent à se battre contre l’indulgence de la justice et les tabous de la société. Ils réclament aujourd’hui à ce que l’on inscrive le tourisme sexuel comme crime dans la loi, rapporte France 24.
Des cas comme celui d’Hervé Le Gloannec, un pédophile notoire surpris fin 2005 en flagrant délit avec un mineur à son domicile, où 17.000 photos et 140.000 enregistrements vidéo à caractère pédopornographique avaient été saisis et s’en est sorti indemne, ou encore Henry Soumère, dont les faits qui lui étaient reprochés sont passés d’abus sexuel sur mineur et incitation de mineur à la débauche, à vice sexuel de caractère homosexuel, sont très courants à Marrakech.
Aujourd’hui pourtant, les étrangers pédophiles de la ville ocre s’inquiètent pour leur terre d’élection. Les autorités sont déterminées à combattre ces fléaux mais ne veulent pas effrayer les touristes. Un rabatteur approché par France 24 a même indiqué au reporter de la chaine française : "depuis l’affaire de votre ministre, c’est un peu plus compliqué", faisant référence aux déclarations de Luc Ferry.