Maroc-Nigéria : la construction du pipeline géant sur la bonne voie
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Le 31 janvier dernier, le roi Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari se sont parlé au téléphone. Les deux chefs d’État ont probablement abordé la question du Sahara au cours de cette discussion qui intervient à la veille du sommet de l’Union africaine (UA) prévu les 6 et 7 février à Addis-Abeba.
Après l’appel téléphonique des deux dirigeants, la directrice de la diplomatie publique au sein du ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué, dans un tweet publié le même jour, que Mohammed VI et Muhammadu Buhari, « ont salué la dynamique positive » des relations bilatérales et exprimé leur engagement à matérialiser deux projets, dont la construction d’un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc et la création d’une usine d’engrais au Nigeria, le plus tôt possible, fait savoir Jeune Afrique.
D’après Khalid Chegraoui, chercheur associé au Policy Center For the New South, à Rabat, bien que la diplomatie marocaine déclare « n’avoir aucun élément d’information sur le sujet », les deux chefs d’États ont probablement abordé la question du Sahara dans leur conversation. Mais, avec la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et dans la foulée du sommet de l’UA, les choses se corsent, sans oublier que ce sera la RD Congo, pays ami du Maroc, qui occupera la présidence de l’UA.
Une situation embarrassante pour l’Algérie et le Polisario qui redoutent une proposition de suspension de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD » des organes de l’UA. Dans ce sens, le jour suivant l’appel téléphonique entre les deux dirigeants, le chef du Polisario a dépêché Mohamed Ould Salek, son « ministre des Affaires étrangères » au Nigeria et en Angola, mais ce dernier n’a pas obtenu satisfaction, vu que le président nigérian aurait marqué son choix pour une position de « neutralité » dans le dossier du Sahara, alors que l’Algérie espérait son soutien. Même réaction de la part de l’Angola et du Kenya.
« À l’exception de l’Algérie, tous les pays africains ont nuancé leur position sur le Sahara. La question reste très importante sur la scène africaine, mais les dirigeants du continent ont compris qu’elle faisait aussi obstacle à des enjeux plus importants », a précisé Khalid Chegraoui.
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