"Nous n’avons pas de problème avec le Maroc, et si c’est le cas, qu’il vienne le poser", rapportent El Khabar et Le Soir d’Algérie, faisant échos à la réponse du nouveau président algérien, interrogé sur les rapports de son pays avec le Maroc. C’est dire que malgré le Raï fédérateur de Cheb Khaled, les discordes, bien que dissimulées, existent toujours entre les deux pays qui s’opposent sur la scène diplomatique mondiale. La question du Sahara en constitue le motif.
Rabat accuse Alger de financer et d’armer les séparatistes du Front Polisario, qui ont perdu leur poigne depuis le cessez-le-feu prononcé par l’ONU en 1991. Et depuis, on assiste au blocage devenu traditionnel des réunions de coordination entre l’Union Africaine (qui reconnaît la RASD) et l’ONU qui l’accepte seulement comme observateur, avec comme résultat sur le terrain, la frontière qui reste toujours fermée entre les deux pays.
Cette situation caractérisée de dégel par l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, est considérée comme un simple exercice de style de la part du pouvoir algérien.
À plusieurs reprises, le Roi Mohammed VI a exhorté l’Algérie à la réouverture des frontières. Le président algérien paraît favorable à cette invite, lui qui a transmis ses félicitations au Souverain, lors du 21ᵉ anniversaire de son accession au trône. Ainsi, on peut dire que les relations tendues sont en train de laisser place à un cadre tempéré et propice pour la réouverture des frontières.