Près d’un tiers des Marocains souffre de dépression

15 octobre 2020 - 10h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le ministère de la Santé soutenu par l’OMS a mené des recherches sur la prévalence des troubles mentaux et des conduites addictives au Maroc. Les résultats montrent que 26,5% des Marocains souffrent de troubles dépressifs. Mais la difficulté se trouve au niveau des ressources financières et humaines destinées au traitement de ces troubles mentaux.

L’étude a également montré que 9% des Marocains souffrent de troubles anxieux, 5,6% de troubles mentaux, 1% de schizophrénie, 2% de consommation excessive d’alcool et 1,4% d’alcoolisme. Malheureusement, le Maroc compte 306 psychiatres qui n’arrivent pas à faire face au nombre sans cesse croissant de personnes atteintes de troubles dépressifs. Ce sont là des déclarations faites par Fouad Mekouar, de l’Association marocaine pour l’appui, le lien, l’initiation des familles des personnes souffrant de troubles psychiques (Amali).

Dans une note publiée par le quotidien L’Opinion, Fouad Mekouar a précisé que le Maroc ne dispose que de 2225 lits dédiés à la santé mentale, répartis entre 34 établissements qui dispensent des traitements en psychiatrie et en addiction. Ce chiffre est en dessous de la norme, et le tableau est ainsi dans de nombreux pays. En août dernier, l’OMS a publié un communiqué dans lequel elle a fait part de ses inquiétudes sur l’accès aux soins de santé mentale.

Selon l’institution, avec la pandémie du covid-19, l’accès a ce type de soins pourrait être encore plus difficile pour les malades. Au Maroc, l’Amali dénonce une mauvaise répartition des ressources destinées au traitement de ces troubles. 60% de ses ressources sont concentrées à Casablanca. De même, Fouad Mekouar indique que la somme de 90 millions de dirhams allouée à l’achat des médicaments psychiatriques est insuffisante.

Mais pour le Pr Mohamed Agoub, psychiatre et président de la ligue pour la santé mentale, il y a des initiatives privées qui essayent de s’investir dans la prévention pour aider à freiner l’augmentation des cas de troubles dépressifs. Il précise que la pandémie du coronavirus, le confinement ont augmenté le nombre de personnes souffrant de ces genres de maladies.

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