Les Marocains fuient-ils le bœuf brésilien ?

6 mai 2023 - 17h30 - Maroc - Ecrit par : S.A

La polémique enfle au Maroc autour de la commercialisation de la viande de bœufs importés du Brésil. Bon nombre de Marocains évitent d’en consommer.

Le bœuf brésilien indésirable au Maroc alors que le royaume en a reçu récemment 2 800 pour combler la pénurie enregistrée dans le cheptel destiné à l’abattage en raison de la sécheresse et pour réduire le prix de la viande rouge ? Selon des sources professionnelles du secteur de la production de viande rouge, les autorités de la région de Rabat-Salé-Kénitra s’opposent à son abattage. Il y a quelques jours, ils ont empêché l’abattage de six bovins importés du Brésil. À cela s’ajoute une demande moins importante de la part des consommateurs. Alors, « la viande du cheptel brésilien est majoritairement dirigée vers les établissements d’hébergement touristique ou les institutions de protection sociale (orphelinats…) affiliées à l’État, ou transformée en viande industrielle « casher », rapportent les mêmes sources.

À lire : Pour faire baisser le prix de la viande, le Maroc importe des bovins du Brésil

Les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux à propos de la qualité du bœuf importé du Brésil sont « incorrectes », a démenti Mohamed Jebli, président de la Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage (FMAFE) auprès de Hespress. « Ceux qui promeuvent ce discours n’ont jamais mangé de bœuf importé, alors comment savent-ils que ce n’était pas bon ? », estime-t-il, ajoutant que « les Marocains accepteront de manger du bœuf importé du Brésil parce qu’il est de bonne qualité et ne présente pas de différence avec les vaches locales. »

À lire :Les bovins du Royaume-Uni et leur viande indésirables au Maroc

S’agissant des prix, Jebli a fait savoir que le prix du gros est en baisse et tourne actuellement autour de 75 dirhams comme prix maximum alors que le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts avait annoncé à sa sortie de l’abattoir que le prix du bœuf brésilien varierait début avril, entre 65 et 67 dirhams le kilogramme.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Brésil - Alimentation

Aller plus loin

Le Maroc va importer des ovins de Roumanie

Dans sa quête de reconstituer le cheptel national, le Maroc va importer des ovins de Roumanie. Ce sujet était au cœur d’une réunion tenue par visioconférence entre Mohamed...

Pour faire baisser le prix de la viande, le Maroc importe des bovins du Brésil

Le Maroc se prépare à accueillir des navires chargés de 30 000 têtes de bovins provenant du Brésil et de l’Uruguay pour tenter de faire face à la hausse continue du prix...

Tanger : saisie d’environ 2 tonnes de viandes avariées

Grosse opération d’hygiène alimentaire jeudi matin à Tanger. Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de la ville ont saisi près de deux tonnes de viandes...

Casablanca : saisie de plusieurs tonnes de viandes avariées

Environ huit tonnes de viandes avariées destinées à être écoulées dans les souks hebdomadaires ont été saisies par la gendarmerie royale de Casablanca. Plusieurs élus communaux...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats

Alors que le Maroc produit de plus en plus d’avocat, devenant l’un des principaux fournisseurs en Europe, la part des importations continuent de croître.

Maroc : la hausse des cas d’intoxications alimentaires inquiète

Au Maroc, la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans les plusieurs villes inquiète les associations de défense des droits des consommateurs qui appellent à renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration...

Maroc : les hanouts se rebellent contre Coca-Cola

Au Maroc, un bras de fer oppose une multinationale de boissons gazeuses au Maroc (Coca-Cola) aux propriétaires d’épiceries, en raison de « pratiques commerciales abusives ».

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Le Maroc contraint d’importer du blé

Le Maroc se tourne une fois de plus vers le marché international pour augmenter ses importations de blé afin de compenser la baisse considérable de sa production durement touchée par la sécheresse cette année.

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

« Ain Ifrane » vendue

La société Mutandis vient de conclure un contrat de cession avec la Société des Boissons du Maroc (SBM), en vue de l’acquisition de « Ain Ifrane ». Montant de la transaction : 380 millions de dirhams.

Coup d’accélérateur pour Marjane City

Marjane Holding révolutionne le secteur de la grande distribution. Le groupe marocain donne un coup d’accélérateur pour les ouvertures de ses « Marjane City ».

Le Maroc, gardien de la sécurité alimentaire mondiale

Le Maroc possède 70 % des réserves mondiales de phosphate, un minerai utilisé pour produire les engrais alimentaires. De quoi faire du royaume un garant de la sécurité alimentaire mondiale.

Les Marocains paieront plus cher certains produits

En raison d’une décompensation annoncée, les prix de certains produits de grande consommation comme le gaz, la farine et le sucre reviendront plus cher aux consommateurs marocains.