Ziena Kemous : sa famille « bouleversée » après la libération de son assassin

17 mai 2023 - 08h00 - Belgique - Ecrit par : S.A

Le tribunal d’application des peines de Bruxelles a accordé lundi à Berzan Kaplan, cousin d’Ahmet Kaplan, principal suspect dans la mort de la Marocaine Ziena Kemous, le privilège d’un bracelet électronique. Sa libération a provoqué l’indignation des sœurs de la victime.

Berzan Kaplan, le premier des quatre assassins de Ziena, est sur le point de quitter la prison. Saadia Kemous est sous le choc après cette décision du tribunal d’application des peines de Bruxelles. « Mon âme a été arrachée de mon corps. Nous avons tout essayé pour l’empêcher, mais nous n’y sommes pas parvenus », se morfond la sœur de la victime, ajoutant que « le fait qu’il soit libéré seulement 7,5 ans après son procès d’assises est un affront pour nous. » Mais aux yeux de son avocat, Tim Smet, plusieurs motifs motivent la décision : Berzan « remplit toutes les conditions pour poursuivre sa réinsertion dans la société en dehors des murs de la prison. Il a une adresse fixe, une perspective d’emploi, il est marié depuis un certain temps à quelqu’un en prison et il s’est comporté de manière exemplaire derrière les barreaux. »

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Ziena Kemous – fille d’une mère flamande et d’un père marocain – avait disparu le 21 juin 2012 à Louvain alors qu’elle rejoignait son domicile après le travail. Une vaste action de recherches avait été alors menée et s’est soldée par la découverte du corps de la jeune femme de 22 ans le 13 septembre près de l’E40 dans le bois d’Heverlee où il avait été enterré. Ahmet K., âgé de 19 ans, ex-compagnon de la jeune femme et père de son enfant, ainsi qu’un ami, avaient été arrêtés et placés sous mandat d’arrêt. Deux cousins d’Ahmet, Berzan Kaplan et Akgül Kaplan ont subi le même sort. Poursuivis pour assassinat, les quatre auteurs avaient écopé de 27 ans de prison chacun lors d’un procès d’assises tumultueux à Louvain fin 2015. Ils avaient assassiné Ziena parce qu’elle était un obstacle pour le mariage d’Ahmet avec une autre fille que sa famille avait choisie pour lui. Un meurtre « pour l’honneur de la famille ».

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