Acheter des terres collectives tribales les plus fertiles à des prix modiques soit par cession directe, avec l’appui des délégués de ces terres pour s’investir dans la culture de l’avocat. C’est la nouvelle trouvaille des trafiquants de drogue pour blanchir l’argent sale. Ceux-ci bénéficient également du soutien de personnalités influentes converties, elles aussi, en investisseurs dans ce secteur, fait savoir Assabah. À titre d’exemple, une société, qui appartiendrait à proche d’un haut responsable, s’est accaparée, à elle seule, de 21 hectares situés sur une route adjacente à l’autoroute qui mène vers Sidi Taibi. Le domaine a été transformé en une ferme moderne et équipée pour la culture de l’avocat.
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Le phénomène prend de l’ampleur. Les associations de protection des biens publics tirent la sonnette d’alarme. Selon eux, ces opérations douteuses dans des activités agricoles, notamment dans l’avocatier, menacent et compromettent les efforts consentis par l’État pour développer et réduire les disparités sociales et économiques dans cette région. Prenant la mesure de la situation, la direction des Affaires rurales a déposé 186 demandes d’immatriculation foncière pour protéger des terres collectives tribales.
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Cette direction a fourni à ses avocats tous les arrêts de jurisprudence prononcés en faveur des terres collectives. Ceux-ci pourront harmoniser leur action judiciaire et leur représentation effective des services de la tutelle.