
L’Algérie craint un rapprochement France - Maroc
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Les autorités algériennes seraient inquiètes à l’idée de savoir que de riches hommes d’affaires algériens ayant fui le pays s’établissent au Maroc et pourraient ébranler le pouvoir en place à quelques mois des prochaines élections présidentielles prévues au mois de décembre 2024.
La panique s’empare-t-elle du pouvoir algérien ?! D’après un rapport sécuritaire remis au Palais présidentiel d’El-Mouradia (Alger), des businessmen ou des familles d’hommes d’affaires riches contraints de fuir précipitamment l’Algérie pour échapper à la « machine de vengeance judiciaire mise en branle par les autorités algériennes » pour traquer les supposés réseaux économiques ou affairistes du pouvoir déchu d’Abdelaziz Bouteflika s’installent au Maroc. Selon les services de renseignement algériens, ces personnes qui étaient essentiellement établies en France, en Espagne ou Dubaï aux Émirats arabes unis jusqu’à 2022, se sont tournés vers le royaume depuis 2023, et ce, pour y investir une partie de leurs économies ou obtenir des résidences luxueuses dans les villes les plus prestigieuses du Maroc comme Marrakech, Casablanca ou Tanger, fait savoir Maghreb-Intelligence. Leurs partenaires sont des entrepreneurs marocains qui ont prospéré à l’étranger.
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Parmi ces personnes figurent des enfants d’anciens PDG des plus grosses sociétés étatiques algériennes, d’anciens hommes d’affaires qui ont fait fortune à l’époque de Bouteflika dans l’immobilier, l’import-export des matières premières, l’industrie pharmaceutique ou le commerce des produits de luxe. Bon nombre d’entre elles font l’objet de mandats d’arrêts internationaux « qui n’ont pas pu être appliquées en raison de la longueur des procédures judiciaires enclenchées dans les pays étrangers et des contestations vigoureuses soulevées par les personnes ciblées. » S’installer au Maroc leur permet ainsi d’échapper à la justice algérienne.
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Dans leur rapport, les services de renseignement algériens redoutent que ces personnes fortunées possédant des actifs évalués plusieurs dizaines de millions d’euros ou de dollars mettent en place un « front d’opposants riches » depuis le voisin de l’ouest et utilisent une partie de leur fortune pour financer les « activités subversives », notamment des actions politiques et médiatiques hostiles au pouvoir algérien à la veille des prochaines élections présidentielles prévues au mois de décembre 2024.
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