Le Maroc a des objectifs ambitieux pour la culture des dattes. Il entend notamment atteindre une production annuelle de 300 mille tonnes d’ici 2030 et se donne les moyens pour sa concrétisation.
Autant les pays peu intégrés dans le commerce mondial devraient relativement mieux résister, car protégés par leur économie fermée, autant les marchés d’Afrique du Nord (Maroc, Egypte) et d’Afrique de l’Ouest (Sénégal) pourraient souffrir de leur corrélation à la conjoncture internationale. Le Maroc est un cas à part, mais il ne sortira pas indemne de la tourmente car les trois grands éléments qui ont porté sa croissance sont touchés par la crise.
D’abord, les Marocains expatriés, domiciliés principalement en Europe, devraient voir leurs revenus baisser. Or ils contribuent pour près de 10% au PIB de leur pays par le biais des transferts de devises.
Les perspectives de récoltes soutiennent le marché
Ensuite, le flux de touristes s’est déjà contracté au mois de décembre et le taux d’occupation des hôtels est en baisse de 30%. Or, le tourisme contribue également pour près de 10% au PIB du pays. Enfin, les investissements étrangers devraient ralentir significativement.
Toutefois, le Maroc garde un ressort lui permettant d’amortir le choc : la place prépondérante de l’agriculture dans son économie. Grâce à un taux de pluviométrie élevé, les agriculteurs s’attendent à une bonne récolte. Or, la sensibilité du PIB au dynamisme de l’agriculture peut aller jusqu’à 6 points de base.
Ces seules perspectives soutiennent le marché. Dès lors, la Bourse de Casablanca, qui en 2008 a fait mieux que la Bourse de Paris en ne perdant "que" 22%, a même gagné 4% depuis le 1er janvier. Autre élément positif : les principales capitalisations boursières, le groupe Ona et Maroc Télécom, sont essentiellement tournées vers la demande intérieure. Les investisseurs doivent toutefois se montrer prudents car ce marché reste très étroit.
Source : JDF Hebdo - Laure Burrus
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