Le gouvernement de Saad Eddine El Otmaniest pointé du doigt par l’UMT, pour avoir violé les engagements pris. L’exécutif a promis de soumettre les projets de loi aux syndicats et aux acteurs économiques pour consultation avant leur transfert devant le Parlement. Ce qui n’a pas été le cas en ce qui concerne le PLF 2021 transmis “sans la consultation de personne”, fait savoir Hespress.
L’UMT estime que le gouvernement cible la classe ouvrière et frappe son pouvoir d’achat. Ce qui compromet les équilibres financiers et comptables au détriment des dimensions sociales et sociétales. En outre, le syndicat marocain a fait savoir que cette taxe enfonce la grande catégorie des salariés dans la précarité. Ce point de vue de l’UMT découle du fait que cette cotisation sociale de solidarité ne cible que les secteurs publics et privés et ce à 73%. Ce qui n’est pas le cas de ceux ayant des revenus dans l’immobilier, l’agriculture et les professions libérales qui bénéficient du système de déclaration libre et flexible pour réduire leurs obligations fiscales. De ce fait, le gouvernement montre donc son incapacité à élargir l’assiette fiscale, soutient ce syndicat.
Au regard de cette démonstration pour contester la décision du gouvernement, l’UMT rejette catégoriquement cette nouvelle mesure fiscale considérée comme une réduction non déclarée de salaire. Mieux, l’UMT pense que cette cotisation perpétue le sentiment d’injustice au sein de la large catégorie des salariés. Ce partenaire syndical préconise donc d’introduire une taxe sur la fortune et d’axer les bénéficiaires des biens du pays. L’UMT invite le gouvernement à prendre en compte les recommandations du dernier un débat sur l’élargissement de l’assiette fiscale, afin de reconsidérer le taux des impôts sur les revenus (IR).
D’ores et déjà, l’Union marocaine du travail appelle à l’ouverture de véritables consultations sur l’élargissement et la généralisation de la protection sociale. Elle invite également le gouvernement à créer de nouveaux mécanismes de financement.