Maroc : nouveau rebondissement dans l’affaire dite viol de la fillette de 11 ans

3 avril 2023 - 18h40 - Maroc - Ecrit par : S.A

Les trois accusés du viol d’une fillette de 11 ans condamnés à deux ans de prison ferme devront être bientôt jugées en appel. Le verdict rendu par le tribunal de Rabat est jugé « clément » par la société civile, en l’occurrence Soumaya Naamane Guessous, sociologue, écrivaine et professeur universitaire, qui a, dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, appelé à rendre justice à la petite ainsi qu’à sa famille.

Alors qu’ils croyaient se tirer d’affaires après le verdict rendu par le tribunal de première instance de Rabat, les trois hommes accusés du viol de la fillette de Tiflet devront répondre de leur crime devant la Cour d’appel. Face à la polémique et l’indignation soulevées par verdict prononcé, le 20 mars, le parquet a décidé de faire appel, fait savoir le quotidien arabophone Al Akhbar. La Chambre criminelle devrait se pencher sur cette affaire dans les tout prochains jours.

À lire :La cour d’appel de Marrakech exige la comparution d’un accusé de viol en fuite

La victime réside dans un douar près de Tifelt. Trois hommes de son voisinage, âgés de 25, 32 et 37 ans l’avait violée à plusieurs reprises en absence de ses parents. Suite à ce viol, elle est tombée enceinte. Aujourd’hui, elle est âgée de 12 ans et a donné naissance à un enfant. Son affaire a été portée devant le tribunal de première instance de Rabat. Les violeurs ont été tous reconnus coupables. L’un des trois prévenus a écopé d’une peine de deux ans de prison ferme et d’une amende de 30 000 DH. Les deux autres ont, eux, été condamnés à 2 ans de prison dont 18 mois ferme, ainsi qu’à une amende de 20 000 DH. Un verdict jugé “scandaleux”, “clément” par la société civile pour les violeurs, et “injuste” envers la victime.

À lire :Espagne : un homme arrêté pour avoir exploité et violé une Marocaine

Avec ce nouveau rebondissement, la société civile s’attend à ce que les peines des condamnés soient revues à la hausse comme ce fut le cas d’un Espagnol qui avait vu sa peine passer de 3 ans à 8 ans de prison pour des faits similaires.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Rabat - Prison - Abdellatif Ouahbi - Violences et agressions

Aller plus loin

Affaire de viol sur mineur à Tiflet : le procès des trois accusés reporté au 13 avril

Le procès en appel des trois individus accusés d’avoir violé une enfant de 11 ans à Tiflet, qui devait se tenir jeudi, a été renvoyé au jeudi 13 avril suite à la demande...

Accusé de viols sur mineures, Jacques Bouthier remis en liberté conditionnelle

Alors que la chambre criminelle de Tanger a décidé de juger les huit personnes impliquées au Maroc dans l’affaire Jacques Bouthier, l’ex-PDG du groupe Assu 2000 arrêté et mis en...

La fille qui ne joue plus : les violeurs presque impunis au Maroc

Une fille marocaine de 11 ans, violée à plusieurs reprises par trois hommes il y a deux ans, est tombée enceinte après cette agression et a accouché. Son père a porté plainte et...

Plusieurs « raqi » accusés de viol au Maroc

La justice marocaine est régulièrement saisie des cas de viol commis par des « raqi » sur leurs clientes. Plusieurs de ces charlatans se sont retrouvés en prison après que leurs...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : un ministre veut des toilettes pour femmes dans les tribunaux

Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, s’est indigné face à l’absence de toilettes pour les femmes dans les tribunaux, ce qui selon lui constitue un « véritable problème » pour les détenues.

Le Maroc face à l’urgence de réglementer les VTC

La bagarre entre un chauffeur de taxi et un autre sans licence (VTC), révélée par une vidéo devenue virale sur les réseaux, a fini par dégénérer. Les deux protagonistes ont causé des dommages réciproques à leurs véhicules. De tels incidents deviennent,...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : l’utilisation de WhatsApp interdite dans le secteur de la justice

Le procureur général du Maroc, Al-Hassan Al-Daki, a interdit aux fonctionnaires et huissiers de justice d’installer et d’utiliser les applications de messagerie instantanée, et principalement WhatsApp, sur leurs téléphones professionnels.

Rapport inquiétant sur les violences faites aux femmes marocaines

Au Maroc, les femmes continuent de subir toutes sortes de violence dont les cas enregistrés ne cessent d’augmenter au point d’inquiéter.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.