Le Tribunal de première instance de Rabat a condamné, ce mardi 26 novembre, le professeur de physique d’un lycée à quatre mois de prison ferme et une amende de 1000 dirhams à verser à l’une des deux élèves victimes de harcèlement sexuel.
Le verdict a provoqué la colère des familles des victimes. Elles estiment que la peine est trop légère par rapport au préjudice psychique moral et social causé à leurs deux filles par un maître chanteur, rapporte le quotidien Assabah.
La même source indique que la mère de l’une des victimes s’est insurgée contre le refus du tribunal de faire une expertise sur les enregistrements d’appels condamnant le mis en cause. De même, le refus de la comparution de témoins de la Commission provinciale du ministère de l’Education nationale n’est pas de son goût. Celle-ci a affirmé dans un rapport que sa fille a été victime d’un harcèlement. Pire, le professeur (56 ans) est un récidiviste.
Le mis en cause donnait de bonnes notes à ses lycéennes en contrepartie de relations sexuelles. Ces deux dernières victimes ont relaté les faits à leurs parents. Suite aux plaintes déposées respectivement par la mère de la première victime et le père de la seconde, la brigade des mœurs de Rabat avait procédé à l’arrestation du professeur de physique.
Par la suite, le procureur du roi a ordonné le transfert du mis en cause, poursuivi en détention depuis un mois, à la prison d’Al Arajat 1 de Salé.