Une enseignante a été condamnée à trois mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Marrakech pour adultère. Son amant, également impliqué dans cette affaire, a écopé de six mois de prison ferme. Les deux accusés devront également verser solidairement vingt mille dirhams.
Les faits se sont produits le mois dernier. Des habitants du douar Al Askar, relevant de la commune d’Ijoukak, ont surpris l’amant de l’enseignante entrer dans son logement de fonction à des heures tardives. Alertés, ils ont encerclé la maison et contacté la Gendarmerie Royale. Les forces de l’ordre, arrivées sur place, ont pris les deux individus en flagrant délit d’adultère.
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Au Maroc, l’adultère est sanctionné par une peine d’emprisonnement d’un mois à un an (articles 490 et 491 du Code pénal). Cependant, dans la pratique, ces dispositions ne sont appliquées que dans des cas rares ou comme circonstance aggravante dans d’autres infractions.
Une réforme du Code de la famille (Moudawana), dont les conclusions ont été soumises au roi Mohammed VI il y a quelques semaines, devrait aboutir à l’abrogation définitive de ces peines de prison.