Le Maroc ne mène aucune négociation directe avec le Polisario au sujet du Sahara marocain, a affirmé hier le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et la Société civile, et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.
« Il n’y a absolument pas de négociations directes et rien n’est programmé dans ce sens », a-t-il déclaré à l’issue du conseil du gouvernement, ajoutant que les « parties qui véhiculent ce genre de questions tentent désespérément de dissimuler les échecs successifs essuyés par le front Polisario dernièrement sur tous les niveaux ».
Cette mise au point du gouvernement marocain survient après les propos de Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la « République arabe sahraouie démocratique » (RASD), qui avait déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’ambassade du Polisario à Alger que son mouvement était prêt à des négociations directes avec le Maroc.
Appelant à mettre fin « l’occupation » marocaine , Ould Salek a réitéré la « volonté de la RASD d’entamer des négociations directes avec le Maroc » pour permettre « au peuple sahraoui de jouir de son droit inaliénable à la liberté et à l’indépendance à travers un référendum d’autodétermination juste, libre et équitable, à travers lequel seul le peuple sahraoui sera consulté ».
Durant la même conférence, il n’a pas hésiter à menacer le royaume d’une intervention militaire de la part de l’Union africaine, évoquant les « termes des dispositions de l’Acte constitutif qui octroie aux Etats membres de l’organisation panafricaine de demander l’intervention militaire pour libérer tout pays agressé, pour libérer son territoire, chacun va tirer à son niveau les conclusions qui s’imposent ».