
Ramadan et réseaux sociaux : les photos d’iftar divisent
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Des associations de protection de l’environnement mettent en garde contre les conséquences des iftars (repas de rupture du jeûne) sur les plages durant le mois de Ramadan, soulignant que les déchets laissés sur place après ces moments de convivialité détruisent l’écosystème marin.
« Les pollutions qui accompagnent ces repas causent un grand préjudice à l’espace maritime, en particulier le rejet de déchets plastiques qui mettent beaucoup de temps à se décomposer et entraînent des catastrophes écologiques, tant pour le littoral que pour l’environnement marin dans son ensemble », dénoncent les organisations. De nombreux Marocains, à la recherche de tranquillité, préfèrent rompre le jeûne sur les plages, « laissant sur place des restes de nourriture et des déchets plastiques, ce qui affecte l’équilibre écologique des plages ».
Dans une déclaration à Hespress, le président d’une association locale a dénoncé les iftars sur les plages pendant le mois de Ramadan, ajoutant que « l’abandon des déchets sur place portent atteinte à la sacralité du jeûne ainsi qu’aux écosystèmes ». Le responsable associatif a insisté sur la nécessité de mettre en garde contre ces pratiques « infondées et inutiles » en ce début du mois sacré, invitant les personnes qui prennent leur iftar à la plage à plus de civisme et à l’écocitoyenneté.
À lire : Maroc : « Marée » de déchets après les iftars sur les plages
« Les cas de pollution restent isolés et ne concernent pas tous ceux qui se rendent à la plage », a toutefois noté l’activiste, alertant sur « les effets négatifs des déchets laissés par certains estivants, en particulier les déchets plastiques qui ne se décomposent pas et altèrent la qualité du sable, des plages et de la biodiversité. Les poissons, inévitablement, souffrent aussi de ces déchets ». Et d’insister : « La propreté fait partie de la foi. Ainsi, jeter des détritus dans n’importe quel endroit, en particulier en mer, est inacceptable ».
Un autre responsable local, a, pour sa part, appelé à un changement de comportement. « Malgré les avertissements répétés ces dernières années, nous avons constaté que les plages deviennent après l’iftar un véritable dépotoir », a-t-il déploré, exhortant les autorités à mettre en place des poubelles de plus grande capacité et « à intensifier les campagnes de sensibilisation et d’éducation des populations, en coordination avec la société civile ».
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