
Maroc : « Marée » de déchets après les iftars sur les plages
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Sur la toile, bon nombre d’internautes s’insurgent contre certaines vidéos publiées par des influenceurs pendant ce mois de ramadan, promouvant des pratiques contraires à la culture marocaine.
La vidéo publiée par la célèbre influenceuse marocaine « Sanae » se vantant d’une table de rupture du jeûne somptueuse n’est pas du goût de bon nombre d’internautes. Cette vidéo montre en détail le rituel de l’iftar lors du premier jour du Ramadan : des tenues vestimentaires et de la décoration de la salle à manger jusqu’à la table de rupture du jeûne, garnie de divers plats. Même la présentation des plats étonne et interroge. « Depuis quand les Marocains rompent-ils le jeûne de cette façon dans leurs maisons ? », s’interrogent des internautes marocains.
Ces internautes ont critiqué cette influenceuse qualifiée de controversée, d’assoiffée de célébrité, à la poursuite d’un simple « buzz », sans se soucier de l’impact négatif que produiraient ses publications. Outre Sanae, plusieurs nouveaux influenceurs et célébrités ayant introduit dans l’iftar de Ramadan des habitudes étranges et des rituels étonnants, marqués par l’opulence et le luxe, ont également essuyé des critiques de la part des internautes marocains. Ces derniers rappellent que le mois sacré est un moment dédié à la spiritualité, à la méditation et à l’empathie envers les plus démunis.
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Les réseaux sociaux sont désormais accessibles à « tous ceux qui le veulent », devenant un outil de promotion, alors que le mois de Ramadan reste, pour la majorité des Marocains, un mois de culte et de renforcement des liens familiaux, a fait remarquer le professeur Ali Chaâbani, sociologue à l’Université Mohammed V de Rabat, dans un entretien au site Al Arabiya. Selon ses explications, les Marocains ont l’habitude de voir des tables de rupture du jeûne destinées aux pauvres et aux nécessiteux, organisées par des individus ou des associations, publiquement ou discrètement, afin d’éviter de mettre dans l’embarras ceux qui sont dans le besoin et afin que ces aides ne sortent pas de leur contexte initial.
Comme bon d’internautes marocains, Chaâbani fustige lui aussi ces pratiques étrangères introduites par les influenceurs. Ces pratiques ne reflètent pas la culture de la société marocaine, a-t-il estimé, avant de s’interroger sur les raisons qui poussent ces influenceurs à agir ainsi.
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