Le secrétaire général des professionnels du transport routier au Maroc, Mounir Benazzouz, a indiqué, dans un entretien accordé à SNRTnews, que les plaintes des transporteurs de marchandises sont de plus en plus nombreuses. Il soutient que leur situation devient difficile, et que l’aide allouée par le gouvernement est venue dans une période où les prix étaient à moins de 12 dirhams le litre, avant de bondir aujourd’hui à environ 15 dirhams.
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Pour lui, avec la situation qui prévaut actuellement, il est nécessaire que le gouvernement se réunisse avec les professionnels du secteur, afin de les écouter, affirmant que le chef du gouvernement a été contacté deux fois pour cette même raison. « Nous voulons que le gouvernement se réunisse avec les professionnels. On n’est plus en mesure de continuer à travailler, donc nous voulons que les prix soient définitivement plafonnés pour qu’on n’en reparle plus, et on attendra la réponse du gouvernement avant de prendre toute autre décision », a-t-il dit.
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Au cours de l’entretien, il a évoqué également le problème de la spéculation et des intermédiaires. Selon lui, cela entretient la surenchère et en rajoute à une situation déjà difficile. Récemment, le ministre des Transports et de la logistique, Mohamed Abdeljalil, avait confié que son département se prépare à mettre en place un dispositif légal afin d’aider les professionnels du secteur à faire face aux fluctuations des prix du carburant. Mais en attendant, les transporteurs broient du noir.
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Selon le président de l’Union générale des entreprises et des professions, Mustapha Nkimat, la plupart des entrepreneurs dans le secteur ont fermé boutique, ne pouvant pas faire face aux fluctuations internationales des prix. Il affirme que l’ambiance est désormais tendue entre les transporteurs et les clients, « car chaque semaine ou moins le prix change, soulignant que les coûts de transport ont considérablement augmenté, les dépenses du carburant entre Casablanca et Agadir, par exemple ont connu une hausse de 2 700 dirhams pour chaque voyage », a-t-il indiqué. « Nous apprécions l’effort déployé par l’État, et nous sommes bien conscients de la situation internationale, mais le professionnel ne peut pas continuer à travailler dans ces conditions ».