La menace terroriste au Maroc tend à être moins forte ces deux dernières années, selon le deuxième Rapport annuel de la Présidence du Ministère public sur la mise en œuvre de la politique pénale. Le document renseigne sur le nombre de prévenus dans des actes terroristes. Selon ce Rapport, 337 personnes ont été déférées, en 2018, contre 358, en 2017.
Le Rapport indique que seuls 66% de ces dossiers ont donné lieu à un procès, alors que 14% des cas en ont été classés sans suite.
Des actes perpétrés en 2018, les auteurs coupables de crimes d’apologie et d’incitation sont en tête de peloton, avec 107 procédures judiciaires. Ceux impliqués dans les crimes liés à la violence extrême, à la confection et à la possession d’armes suivent avec 19 procès. Quant aux personnes épinglées dans le financement d’actes terroristes, ils sont au nombre de 18. Ceux en liens avec des groupes terroristes ferment la marche avec 13 procès.
Visé par le passé par ces menaces terroristes, tout comme d’autres pays, le Maroc a réussi à déjouer, très tôt, les plans d’attaque des terroristes, à travers le démantèlement de plusieurs cellules. Cette réussite s’explique par la stratégie préventive mise en place par les différents services, notamment, le Bureau central des Investigations judiciaires (BCIJ), la Brigade nationale de la Police judiciaire et la Gendarmerie royale.
Pour une meilleure efficacité dans la lutte contre les actes terroristes, il est annoncé une participation plus accrue aux séminaires et aux formations en lien avec la lutte anti-terroriste, tant au Maroc qu’à l’étranger. A ce titre, le Parquet général près la Cour d’Appel de Rabat est devenu un membre actif de “l’Accord quadripartite”.