Sur sa page Facebook, le militant sahraoui opposé au Front Polisario, Saïd Zeroual, a rapporté des propos que le représentant du mouvement indépendantiste aux Nations unies, Mohamed Amar aurait tenus lors d’une conférence organisée par le « ministère des Affaires étrangères sahraoui ». Selon Zeroual, il a déclaré qu’il « n’est pas possible de mettre fin au cessez-le-feu et que le Maroc a récupéré 40 kilomètres de nouveaux territoires sahraouis libérés après le 13 novembre » 2020. Ces déclarations corroborent les informations faisant état d’une « démoralisation » au sein du Polisario face aux défaites diplomatiques et militaires qu’il subit.
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Le Maroc avait lancé le 13 novembre 2020 une opération militaire dans la zone-tampon de Guerguerat, près de la Mauritanie, en dénonçant « les provocations du Polisario » au Sahara. Environ 200 routiers étaient bloqués par le Polisario depuis trois semaines au poste-frontière de Guerguerat. Les Forces armées royales avaient réussi à mettre un terme à la situation de blocage et à restaurer la libre circulation civile et commerciale sur la route qui conduit vers la Mauritanie. Depuis, de fortes tensions persistent au Sahara.
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« Le processus de paix dans le Sahara souffre d’une paralysie totale en raison de la position du Maroc et des positions de certains acteurs influents au sein du Conseil de sécurité », a déclaré le « représentant du Polisario aux Nations unies » lors de cette rencontre, faisant référence à la France et aux États-Unis. Selon lui, le Maroc refuse de progresser vers une solution. Le Polisario, s’accroche à l’idée de l’auto-détermination. Une position réaffirmée par Amar. Sauf que le Maroc qui défend depuis 2007 un plan d’autonomie du Sahara sous sa souveraineté reçoit le soutien de plusieurs pays dont les États-Unis, l’Allemagne, Israël, l’Espagne et récemment la France.