Craignant une rupture de gaz du fait du non-renouvellement du GME, le Maroc, qui percevait 7 % du gaz transitant sur son territoire à titre de péage, a demandé à l’Espagne de réaliser des tubes réversibles pour pouvoir recevoir du gaz d’Espagne, fait savoir El Pais. Ce reflux de gaz serait traité par le gestionnaire du système de gaz, Enagás, mais nécessiterait un investissement préalable de la part de ce dernier dont le montant devrait dépendre du volume à transporter et de la fixation d’un péage.
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Selon certaines sources du secteur, le gouvernement espagnol n’acceptera pas cette demande du Maroc. Pour d’autres sources, Pedro Sánchez pourrait accéder à cette demande pour éviter toute tension avec le Maroc. Mais la difficulté se trouverait dans le fait de liquéfier le gaz dans le pays d’origine et de le regazéifier en Espagne avant de le faire passer dans les tuyaux, ce qui reviendrait cher d’autant que la demande mondiale et le prix du gaz naturel liquéfié augmentent.
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L’Algérie a renoncé au renouvellement du contrat de concession du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc pour desservir l’Espagne, après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc le 24 août. Elle continuera à approvisionner l’Espagne en gaz via le Medgaz dont la capacité passera de 8 à 10 Gm3, d’ici la fin de l’année.