Le chef de l’Etat français ne s’est d’ailleurs pas non plus rendu au Maroc après son élection. Ce dernier devrait même effectuer sa première visite maghrébine en Algérie en décembre prochain, une décision très mal vue au Maroc.
De son côté, le Maroc hésiterait à nommer un nouvel ambassadeur en France, poste vacant depuis le rappel d’El Mostapha Sahel il y a un an. Officiellement, le Royaume n’a pas encore trouvé "l’homme de la situation", capable de gérer les relations complexes entre les deux pays.
La rencontre entre Abdelilah Benkirane et l’ancien président français Nicolas Sarkozy fin juillet à Marrakech, aurait davantage envenimé les rapports entre les deux pays, et ce même si le PJD s’évertue à dire qu’il ne s’agissait que de "diplomatie parallèle". En France, cette explication ne convainc pas et l’on y est plutôt d’avis que cet entretien avait pour objectif de faire de l’ombre à François Hollande.
Jeudi, Benkirane s’est envolé pour Malte pour prendre part au sommet 5+5, qui rassemblait vendredi et samedi cinq pays du sud de l’Union européenne (France, Espagne, Italie, Malte, Portugal) et cinq pays du Maghreb Arabe (Maroc, Algérie, Libye, Mauritanie, Tunisie).
Ces rencontres informelles, premières entre l’Europe et les pays de la rive sud de la Méditerranée depuis le printemps arabe, seraient l’occasion pour le Maroc et la France de réamorcer le dialogue.