La Fédération de la Ligue des Droits des Femmes de la région de Béni Mellal-Khénifra a vivement réagi en publiant un communiqué dénonçant cet « incident choquant ».
Pour l’association, cette situation montre « la souffrance des femmes dans les zones reculées du Maroc », pointant du doigt « la marginalisation, la faiblesse des services de santé et l’absence de moyens de transport ». Loin d’être un cas isolé, cette affaire illustre, selon la Fédération, « l’écart entre les politiques annoncées et la réalité quotidienne ». L’absence de mise en œuvre de certains programmes, comme le Fonds de Développement Rural, aggraverait la précarité des habitants de ces zones, notamment celle des femmes.
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Face à ce constat alarmant, la Fédération réclame des mesures concrètes. Elle appelle à « renforcer les infrastructures » et à « établir un réseau de transport efficace » pour permettre l’accès aux services de base. Elle exige également « l’ouverture d’une enquête » afin de déterminer les responsabilités et « sanctionner les responsables de cette négligence ».
Au-delà des sanctions, l’association insiste sur la nécessité de « garantir la dignité humaine des femmes » et appelle à « placer la dignité humaine et la justice sociale au cœur des politiques publiques ». Elle exhorte « toutes les institutions concernées à intervenir immédiatement » et à mettre en place des « programmes de développement qui renforcent les droits des citoyennes et citoyens à une vie digne ».