
Maroc : séance de roqya dramatique pour une MRE
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Après le décès d’une patiente souffrant de cancer du sein, un pratiquant de la « roqya charia » vient d’être condamné par le tribunal de première instance de Rabat.
Tout est parti d’une plainte déposée par un professeur, qui occupe un poste d’enseignant à la Faculté de médecine et de pharmacie et possède un centre d’imagerie médicale, contre un praticien de la « roqya charia », qui possède une « clinique » dans le quartier Yaacoub Al Mansour à Rabat. Dans la plainte, il accuse le pratiquant d’avoir indirectement causé le décès de son épouse en la persuadant d’abandonner son traitement médical spécialisé au profit du traitement qu’il proposait.
L’épouse du plaignant avait été diagnostiquée d’un cancer du sein durant la pandémie de Covid-19. Elle avait, par la suite, subi une intervention chirurgicale qui devait être suivie de séances de radiothérapie. Seulement, elle a fait la connaissance d’une femme qui lui a recommandé le praticien mis en cause. Celui-ci lui envoyait des messages l’incitant à ne pas suivre les séances de radiothérapie et à les remplacer par son propre traitement.
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La patiente a suivi ses conseils. Mais son état de santé ne s’est pas amélioré. La thérapie du praticien a entraîné la propagation des cellules cancéreuses dans son corps, provoquant le décès de l’épouse du professeur.
L’affaire est portée devant le tribunal de première instance de Rabat. Celui-ci a condamné l’accusé à une peine de prison de quatre mois avec sursis, assortie d’une amende ferme de 2 000 dirhams. Il doit également verser une indemnisation de 120 000 dirhams aux parties civiles.
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