Plus de la moitié des fonctionnaires sont des enseignants au Maroc
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Une grande partie des enseignants marocains n’a pas la vocation et est entrée dans la profession à cause des avantages qu’elle offre, mais surtout par nécessité, selon le Conseil supérieur de l’Éducation.
Dans une étude réalisée en 2019 consacrée aux conditions du métier d’enseignant au Maroc, le conseil a fait ressortir le niveau de compétence des enseignants marocains et a remis en cause leur mode de recrutement. L’enquête a également alerté sur le dispositif de leur accompagnement et d’évaluation.
Selon le rapport, l’école publique marocaine traverse une crise de l’apprentissage. Bien que le faible niveau des acquis des élèves soit tributaire de plusieurs facteurs, les experts s’accordent sur l’importance du facteur enseignant qui exerce une influence considérable sur les acquis des élèves, notant qu’il est « largement admis que la qualité d’un système éducatif dépend de la qualité de ses enseignants »
Or, au Maroc, la majorité des enseignants ont choisi la profession, non pas en raison de leurs motivations et convictions personnelles, mais du fait de l’attractivité de la profession. En chômage, beaucoup ont opté pour la profession afin d’avoir un emploi rémunéré stable, une durée de travail réduite et un repos garanti par les vacances scolaires, a souligné le rapport.
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S’agissant de la formation, la majorité des enseignants interrogés estiment qu’elle est peu qualifiante et, à son terme, des dimensions primordiales de l’enseignement (gestion et planification de la classe, pratiques de pédagogie active, etc.) demeurent non maîtrisées », indique le rapport ajoutant que l’absence d’un dispositif de formation continue, élaboré selon les besoins des enseignants, « ne permet pas de rattraper les insuffisances de la formation initiale et de les rectifier ».
Quant au recrutement, le CSEFRS soutient qu’il présente beaucoup de lacunes, précisant que les conditions d’accès au métier ne sont pas strictes. En témoigne la ruée observée ces dernières années. En décembre 2018, 220 000 candidats ont été convoqués pour concourir pour 15 000 postes, et 149 000 d’entre eux ont été sélectionnés pour passer les examens écrits et oraux.
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