Le tourisme représente environ 7 % du PIB et génère plus de 500 000 emplois directs, soit environ 5 % de la population active marocaine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la banque mondiale sur la situation économique du Maroc.
Les efforts du Gouvernement génèrent un impact durable sur l’économie nationale qui a pris de l’ampleur. Toutefois, des efforts restent à faire au niveau de la dynamique du secteur privé, à travers la mise en place de plusieurs changements, indique un Rapport de la Banque mondiale.
Selon l’institution, le Maroc a un fort potentiel de croissance mais ne s’en sort pas. L’impact du secteur privé sur le développement économique national n’est pas encore visible, au regard des nombreuses réformes et des initiatives enclenchées par le Royaume dans ce sens, rapporte Hespress qui cite le rapport en question.
Dans son Rapport dénommé, "Diagnostic du secteur privé", la Banque mondiale a invité le secteur privé du Royaume à "déployer plus d’efforts pour ce qui est de l’accompagnement des compétences nationales, notamment, à travers les formations qu’elles suivent, mais aussi pour ce qui est de l’accès à l’emploi". L’institution mondiale a noté, en revanche, "des disparités entre le niveau des compétences et la réalité du marché de l’emploi".
Dans le même Rapport, la Banque mondiale critique le modèle de développement adopté par le Maroc. A l’en croire, celui-ci n’est pas viable par rapport à la réalité sur le marché. De façon détaillée, l’institution relève que le taux de réalisation des investissements initiés est différent de la réalité sur le terrain, en dépit de son niveau élevé, par rapport à la moyenne qui est de 34% du PIB national. Pis, la Banque mondiale relève que l’employabilité et la croissance ne profitent guère à ce modèle qui, selon elle, doit être réformé.
Sur le plan matériel ou humain, le Royaume se positionne sur la liste des pays à fort potentiel de croissance, sans pour autant décoller sur le plan économique. Et, pourtant, les pays qui y ont réussi sont parvenus à faire le miracle en portant leurs taux annuels de croissance du PIB par habitant au-delà de 4%, contrairement au Maroc (2,9 %, entre 2000 et 2017, et de seulement 1,6 %, entre 1990 et 2000). Un accent particulier a surtout été mis sur le soutien au secteur privé, grand contributeur à la croissance économique, notamment, à travers les Investissements directs à l’Etranger (IDE).
Le Maroc gagnerait aussi à réduire les disparités au niveau des conditions de marché auxquelles sont confrontées les entreprises. Dans la même lancée, le Royaume a intérêt à initier des réformes qui offrent les mêmes opportunités aux différents acteurs économiques, pour éviter des frustrations. Le même Rapport lance aussi un appel à la refonte du secteur de l’emploi, qui doit travailler à réduire le taux de chômage, encore loin de la moyenne. Le Maroc doit arrêter de proposer des formations qui ne sont pas adéquates. En lieu et place, il devrait encourager les jeunes, dans leurs orientations, à viser plus le milieu professionnel.
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