Maroc : la 5G dès l’année prochaine

18 décembre 2024 - 09h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Le Maroc s’est engagé à déployer la 5G sur son territoire avant la Coupe du monde de football de 2030, une exigence de la FIFA. Le gouvernement prévoit une couverture de 25 % du pays d’ici 2026, avec un objectif final de 70 %. Pourtant, le chemin semble encore long et semé d’embûches.

Un défi majeur réside dans la mutualisation des infrastructures entre opérateurs, les investissements nécessaires étant colossaux, s’inquiète Challenge . Le Qatar a déboursé 20 milliards de dollars pour ses infrastructures télécoms lors du dernier Mondial, donnant une idée de l’ampleur de la tâche. L’Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT) est désormais sous pression pour lancer l’appel d’offres 5G. Des discussions sont en cours avec les géants du secteur comme Huawei, Nokia et Ericsson, ainsi qu’avec les opérateurs marocains.

L’urgence est réelle. Le cahier des charges du Mondial impose l’accélération de nombreux projets, dont l’attribution des licences 5G, dès cette année. Hicham Chiguer, président de l’Association des Utilisateurs des Systèmes d’Information au Maroc (AUSIM), estime que la 5G fera son apparition dans le royaume courant 2025. Le Maroc pourrait alors devenir le premier pays africain à adopter cette technologie.

À lire : Internet et 5G : le Maroc veut rattraper son retard

La 5G promet un débit jusqu’à dix fois supérieur à la 4G, réduisant par exemple le temps de téléchargement d’un film en haute définition à seulement 20 minutes. Au-delà de la vitesse, c’est sa capacité à gérer des volumes massifs de données qui marque une rupture. La 5G est présentée comme la technologie clé de l’internet des objets, un monde où les équipements connectés interagissent sans intervention humaine.

Cependant, le déploiement de la 5G est tributaire de la généralisation de la fibre optique, encore limitée au Maroc. Un retard impliquant notamment un cadre réglementaire jugé trop rigide.

La loi sur les télécoms n’a pas anticipé l’arrivée des opérateurs d’infrastructures. « Ce cadre rigide empêche le partage et la mutualisation de ces infrastructures », explique Challenge. Des acteurs publics comme l’ONCF, l’ONEE et ADM possèdent des réseaux de fibres optiques sous-exploités qu’ils ne peuvent commercialiser auprès d’autres opérateurs. L’ONCF, par exemple, dispose d’un réseau de 2 700 km de fibre optique, dont 70 % restent inutilisés.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : 5G Maroc - Télécoms - Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT)

Aller plus loin

Le Maroc accélère son déploiement de la 5G

Le Maroc s’active pour disposer d’une connexion internet 5G avant 2030, année où il co-organisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.

Orange Maroc : A fond dans la 5G et la fibre

Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa...

Le Maroc accélère sur la 5G en vue de la coupe du monde 2030

Le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration aura à charge la gestion des télécommunications lors de la coupe du monde 2030. Ainsi en a décidé le...

5G, fibre, cloud ... les grandes ambitions du Maroc

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch a dévoilé les grands axes clés de la stratégie nationale Digital Morocco 2030. Le Maroc nourrit de grandes ambitions pour l’économie numérique.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : vers la désactivation des cartes SIM anonymes

Ghita Mezzour, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, a affirmé mardi à Rabat que l’obligation d’identifier tout souscripteur désirant s’abonner aux services télécoms incombait aux opérateurs de...

Inwi fait condamner Maroc Telecom

Le tribunal de commerce de Rabat vient de condamner Itissalat Al-Maghrib (IAM-Maroc Telecom) à verser 6,3 milliards de dirhams à son concurrent Wana (inwi) qui lui reproche des pratiques « anticoncurrentielles ». Un coup dur pour l’opérateur historique...

Orange Maroc : A fond dans la 5G et la fibre

Le groupe Orange ambitionne de renforcer ses investissements au Maroc où il emploie déjà quelque 3 500 personnes. Le géant français des télécoms place le royaume au cœur de sa stratégie d’expansion en Afrique et au Moyen-Orient.

Des clients en colère contre Maroc Télécom

Maroc Telecom a revu ses offres à la hausse au grand dam de ses abonnés qui souffrent déjà de la cherté de la vie.

Taxes en hausse au Maroc : les téléphones coûteront plus cher

Le gouvernement marocain prévoit d’augmenter le droit d’importation appliqué aux smartphones. Par conséquent, les prix de ces appareils pourraient augmenter de façon significative.

Maroc : les cartes SIM anonymes seront désactivées

Dans le cadre du renforcement de la lutte contre la cybercriminalité, les opérateurs télécoms sont tenus d’identifier tous leurs abonnés, a récemment annoncé Ghita Mezzour, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la réforme de...

Maroc : ces régions oubliées de l’internet

Lors d’un débat organisé par le Parti Authenticité et Modernité (PAM), Ghita Mezzour, ministre de la transition numérique et de la réforme de l’administration, a révélé la part du territoire marocain sans couverture internet.

Le Maroc accélère son déploiement de la 5G

Le Maroc s’active pour disposer d’une connexion internet 5G avant 2030, année où il co-organisera la Coupe du monde 2030 avec l’Espagne et le Portugal.

Maroc Telecom baisse les commissions des cartes de recharge

L’Union marocaine du travail (UMT) s’insurge contre la décision d’Itissalat Al-Maghrib (IAM-Maroc Telecom) de réduire la marge bénéficiaire des commerçants sur les cartes de recharge.

Maroc : une taxe fait exploser le prix des téléphones

La commission des Finances à la Chambre des conseillers a revu à la baisse le droit d’importation appliqué aux smartphones. Ce qui semble être une bonne nouvelle s’avère très désavantageux pour les distributeurs locaux et les consommateurs.