« Quand est-ce que le Maroc pourrait, un jour, envisager de suivre la voie du Canada, des Etats-Unis et des Pays-Bas et de tirer profit des bénéfices thérapeutiques de la plante du Cannabis ? », s’est interrogé Mohamed Cheikh Biadillah.
Selon le député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), l’usage médical du cannabis serait d’une grande utilité pour les populations, en raison de ses "bienfaits thérapeutiques" reconnus "dans plus de 30 pays à travers le monde".
Pour étayer son argumentation, Mohamed Cheikh Biadillah a laissé entendre que « certains professeurs universitaires ont réussi à extraire du cannabis marocain les mêmes substances utilisées dans la fabrication de plusieurs médicaments en Europe et en Amérique du Nord ».
« Cette question rejoint un débat que le PAM avait lancé (en 2015), lors du dernier mandat, pour légaliser l’usage de cette plante dans un cadre strictement médical », a affirmé la députée du PAM, Ibtissam Azzaoui.
De son côté, le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma entend financer une nouvelle étude sur « l’exploitation des propriétés du cannabis en matière thérapeutique et pharmacologique ». L’étude sera menée en collaboration avec l’Institut scientifique de Rabat, rattaché à l’Université Mohammed V.
Par ailleurs, une étude publiée par l’Institut Prohibition partners, en août dernier, montre que la production du cannabis marocain à usage récréatif pourrait générer 916 millions de dollars et celle du cannabis à usage médical 28 millions, à l’horizon 2024.