Maroc : on reparle de la légalisation du cannabis
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L’Appel de Tanger a eu lieu il y a trois ans. Il résulte du Colloque international sur le Cannabis et les drogues. Ses participants avaient lancé un plaidoyer pour la dépénalisation de la consommation de cette drogue. Les initiatives se sont alors multipliées dans le même sens. L’une des dernières en date est celle du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma ayant retenu de financer une étude de faisabilité sur l’exploitation des propriétés du cannabis sur le plan thérapeutique et pharmacologique.
Cette étude sera menée en collaboration avec l’Institut scientifique de Rabat rattaché à l’Université Mohammed V. L’opprobre qui touche le cannabis s’estomperait peu à peu, selon L’économiste.
Diverses recherches ont déjà démontré l’intérêt thérapeutique de cette plante et de sa molécule miracle, le THC, la première à avoir été isolée et identifiée. Une centaine d’autres molécules, baptisées "Cannabinoïdes", accaparent actuellement toute l’attention de plusieurs chercheurs.
Ils étudient leurs effets potentiels surtout thérapeutiques et leurs mécanismes de fonctionnement dans l’organisme, révèle le journal.
Les initiatives pour l’exploitation alternative du cannabis visent aussi d’autres domaines car, selon L’économiste, une étude récemment publiée par l’institut Prohibition partners, a révélé que le Maroc pourrait drainer 100 milliards de DH de revenus de la culture du cannabis, en cas de légalisation et de régulation du secteur.
A l’horizon 2023, le potentiel, en termes de chiffre d’affaires, pour le seul continent africain, est évalué à 7,1 milliards de dollars, un peu plus de 70 milliards de DH.
C’est le cas de plusieurs pays africains intéressés par la filière du cannabis et de sa légalisation dont l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Nigeria, le Malawi, le Ghana et la Zambie.
Bien qu’elle soit interdite, 90.000 à 140.000 familles vivent de sa culture et de sa commercialisation dans le nord du Maroc, avec près de 800.000 personnes employées au quotidien.
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