Combien coûte le mariage aujourd’hui au Maroc ?

23 août 2019 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Bon nombre de Marocains préfèrent convoler en justes noces pendant la saison estivale. Mais, le mariage a un prix trop coûteux pour les uns et peu onéreux pour les autres.

Les mariages ne se ressemblent pas dans le Royaume. Il y a des différences nettes entre eux. Et les expertes de la cérémonie de mariage ne s’en cachent pas, rapporte Hespress.

Lalla Aïcha, qui a capitalisé 20 ans de métier, laisse entendre : "Pour les familles aisées, la fille a droit à 3 ou 4 tenues, dont certaines représentent ses origines. Dans ce cas, on a droit à une tenue fassie, tachelhite, soussi, sahraoui, etc., alors que, pour les hommes, c’est généralement jabador, djellaba et costume pour clôturer. Les hommes ne portent pas beaucoup d’attention à ces détails, surtout les jeunes".

Tout mariage exigeant de la logistique, les dépenses varient. En effet, la famille du marié peut prendre en charge tous les frais qui y sont liés ou ce sont les deux familles qui s’en occupent. "La famille de la mariée paye sa part de tables, alors que la famille du marié fait de même. Cela a pour objectif d’éviter les problèmes concernant le nombre d’invités dans les deux camps, car c’est un vrai champ de bataille parfois", explique Lalla Aïcha à la même source.

A côté, certaines familles choisissent de faire les choses différemment. Celles-ci préfèrent des réceptions dans des hôtels, qui durent généralement 3 heures au maximum. A l’inverse, d’autres familles n’organisent rien du tout. Le choix est laissé aux futurs mariés de faire ce qu’ils désirent.

Pour solliciter les prestations d’une negafa compétente, il faut débourser pas moins de 30.000 dirhams. Or, un bon orchestre peut également offrir le même service à 5000-7000 dirhams. La prestation de 3 heures maximum des artistes libanais, elle, coûte 100.000 dirhams. Quant à la location d’une limousine, d’un 4Ẋ4 de luxe, il faut prévoir entre 6000 et 9000 dirhams.

Avec toutes ces dépenses, se marier devient onéreux pour bon nombre d’aspirants dans le Royaume. Pire, "certaines familles s’endettent pour faire plaisir à leurs enfants, et garder la face devant les autres", se désole Lalla Aïcha, toujours citée par Hespress.

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