L’instance Nationale de Protection des Biens Publics au Maroc (INPBPM) et un groupe de parlementaires ont appelé cette semaine Salaheddine Mezouar, ministre des Finances, à fournir des explications sur les dépenses du budget, appelé comptes spéciaux de l’année en cours et qui s’élève à près de 54 milliards de dirhams.
L’INPBPM et les députés demandent à savoir pourquoi ces comptes "spéciaux" baptisés aussi "caisses noires" restent hors du contrôle du parlement, alors qu’il s’agit de l’argent du peuple, et ont donc demandé au ministre des Finances à qui profitait cet argent.
Le Maroc qui a enregistré des déficits budgétaires records ces dernières années, n’aurait que quelques difficultés financières à cause de la réalité complexe induite par la crise financière mondiale, avait affirmé récemment le porte parole du gouvernement, Khalid Naciri.
Le déficit budgétaire devrait dépasser les 6% en 2011, estiment des économistes, alors que Mezouar table sur un déficit de 5% et veut maîtriser l’inflation à 2%.