Pourquoi la culture de la pastèque a-t-elle été limitée à Zagora ?
Pour faire face à la pénurie d’eau, le gouverneur de la province de Zagora a pris des mesures urgentes, touchant certaines cultures, dont la pastèque.
La poursuite de la culture de la pastèque rouge à Zagora augmente le risque de stress hydrique de la région, dans ce contexte de sécheresse sévère qui frappe le royaume.
La culture de la pastèque, qui nécessite d’importantes quantités d’eau, menace la disponibilité permanente des ressources hydriques de la région de Zagora. En poursuivant cette activité agricole et l’exportation de ce fruit, non seulement les agriculteurs épuisent les eaux souterraines, mais exportent également l’eau de la région, explique à Hespress Abdelkader Aït Salah, un acteur environnemental de la région, ajoutant que cette situation « entraîne un pillage des ressources en eau locales, augmentant ainsi la pression sur la pénurie d’eau dans la région ».
« Dans le contexte de l’aggravation du changement climatique et de la récurrence des vagues de sécheresse, la culture de la pastèque rouge serait le coup de grâce pour les ressources en eau à Zagora », a déclaré l’expert, soutenant que l’exploitation excessive des eaux souterraines « rendrait la région plus vulnérable aux effets dévastateurs de la sécheresse à l’avenir, ce qui pourrait conduire à des crises hydriques graves menaçant la vie des habitants et leurs activités économiques ».
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Dans la même veine, Halima Assli a affirmé que « la poursuite de la culture de la pastèque rouge entraînerait une mort lente des ressources en eau restantes dans la région », insistant sur l’impérieuse nécessité de régler cette question « sans délai ». « Des mesures radicales et urgentes doivent être prises pour arrêter cette hémorragie hydrique avant qu’il ne soit trop tard, car l’avenir de cette région, de ses oasis et de la sécurité de ses ressources en eau est en jeu », a-t-elle indiqué.
Conscientes du danger que représente la culture de la pastèque rouge pour la nappe phréatique, les autorités de la région avaient décidé de réduire la superficie dédiée à cette culture à un hectare par agriculteur. Cette mesure est toujours en vigueur et tout contrevenant s’expose à des sanctions, a prévenu un responsable de la Direction régionale du ministère de l’Agriculture à Drâa-Tafilalet, annonçant « des incitations pour encourager les agriculteurs à passer à des cultures moins consommatrices d’eau, et à adopter des méthodes d’irrigation modernes et de techniques agricoles avancées ».
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