Maroc : des champs de pastèques et de melons détruits

1er février 2024 - 18h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Les autorités de la commune de Zagora ont procédé à la destruction des champs de pastèques et de melons dont la superficie dépasse celle fixée par le gouverneur de la province dans le cadre des mesures prises pour rationaliser l’eau.

Des commissions conjointes ont été dépêchées sur le terrain pour s’assurer du bon respect de la décision du gouverneur de la province fixant la limite de la zone de culture de la pastèque et des melons à un hectare au maximum à Zagora. C’est ainsi que toutes les plantations de ces deux fruits dont la superficie dépasse celle fixée, ont été détruites dans plusieurs communes de la province, rapporte le quotidien Al Akhbar.

À lire : Pastèque et sécheresse : le casse-tête marocain

En procédant à la destruction de ces cultures de pastèques et de melons, les autorités rappellent à l’ordre tous les agriculteurs qui défient la loi en ne respectant pas la décision du gouverneur qui date d’octobre 2022. Cette décision limite la culture des pastèques et des melons à un demi-hectare et à un hectare au maximum, et l’interdit dans des zones alimentées en eau potable comme la vallée de Draa, dans les oasis, près des oueds, etc.

À lire : Pourquoi la culture de la pastèque a-t-elle été limitée à Zagora ?

Une commission locale a été également mise sur pied pour relever les compteurs installés sur les puits afin d’évaluer les quantités d’eau utilisées pour l’irrigation, fait savoir le quotidien, précisant que cette commission est en outre chargée du suivi de l’évolution du niveau de la nappe phréatique et de veiller à bonne application des textes par les agriculteurs souhaitant produire des pastèques et des melons.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Eau - Zagora - Agriculture

Aller plus loin

Le Maroc assoiffé par la pastèque de Zagora

La poursuite de la culture de la pastèque rouge à Zagora augmente le risque de stress hydrique de la région, dans ce contexte de sécheresse sévère qui frappe le royaume.

Maroc : des villes interdisent la culture de pastèques

L’assèchement des sources d’eau et la baisse du niveau de la nappe phréatique poussent le gouverneur de la province de Tinghir à interdire la culture des pastèques sur son...

Maroc : les pastèques vendues à prix d’or

Malgré les mesures d’interdiction de la culture de la pastèque dans certaines régions du Maroc, d’importantes quantités de ce fruit restent disponibles sur le marché marocain,...

Les pastèques deviennent un luxe au Maroc

Les pastèques connaissent une hausse vertigineuse de leurs prix au Maroc, suscitant l’inquiétude parmi les consommateurs. Alors qu’elles étaient traditionnellement vendues à un...

Ces articles devraient vous intéresser :

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Sécurité hydrique au Maroc : les priorités du roi Mohammed VI

Le roi Mohammed VI a donné de nouvelles orientations pour la résolution des problèmes liés à l’eau lors de son discours prononcé le lundi 29 juillet.

Maroc : hammams fermés, SPA ouverts, le grand paradoxe

La décision du ministère de l’Intérieur de fermer les hammams trois jours par semaine aura des conséquences négatives sur les employés du secteur, a alerté Fatima Zahra Bata, la députée du Parti de la justice et du développement (PJD).

Alerte au miel « aphrodisiaque » en vente au Maroc

Du « miel aphrodisiaque » ou du « miel de virilité » inonde le marché marocain et inquiète le Syndicat des professionnels de l’apiculture au Maroc.

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

Ultimatum pour Veolia au Maroc après la fusion avec Suez

Au Maroc, Veolia, géant français de l’eau et de la gestion des déchets, est dans de sales draps. À l’origine de ses ennuis, la cession de la Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec), ex-filiale marocaine de Suez chargée de la distribution d’eau et...

Le roi Mohammed VI en France ?

L’invitation lancée par Emmanuel Macron à Mohammed VI pour le Salon International de l’Agriculture à Paris, du 22 février au 2 mars, ressemble à une tentative de déminer un terrain glissant. Si le roi du Maroc accepte, ce sera sa première visite...

Menace sur la production de myrtilles au Maroc

Le champignon Erysiphe vaccinii, responsable de la maladie connue sous le nom d’oïdium, menace la production de myrtilles au Maroc et dans le monde. C’est ce que révèle une étude menée par l’université d’État de Caroline du Nord.

Les Marocains paieront plus cher l’électricité

Les autorités marocaines ont décidé de relever les taux de TVA appliqués aux tarifs de l’électricité sur la période 2024-2026.

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.