
Le Maroc assoiffé par la pastèque de Zagora
La poursuite de la culture de la pastèque rouge à Zagora augmente le risque de stress hydrique de la région, dans ce contexte de sécheresse sévère qui frappe le royaume.
Les autorités de la commune de Zagora ont procédé à la destruction des champs de pastèques et de melons dont la superficie dépasse celle fixée par le gouverneur de la province dans le cadre des mesures prises pour rationaliser l’eau.
Des commissions conjointes ont été dépêchées sur le terrain pour s’assurer du bon respect de la décision du gouverneur de la province fixant la limite de la zone de culture de la pastèque et des melons à un hectare au maximum à Zagora. C’est ainsi que toutes les plantations de ces deux fruits dont la superficie dépasse celle fixée, ont été détruites dans plusieurs communes de la province, rapporte le quotidien Al Akhbar.
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En procédant à la destruction de ces cultures de pastèques et de melons, les autorités rappellent à l’ordre tous les agriculteurs qui défient la loi en ne respectant pas la décision du gouverneur qui date d’octobre 2022. Cette décision limite la culture des pastèques et des melons à un demi-hectare et à un hectare au maximum, et l’interdit dans des zones alimentées en eau potable comme la vallée de Draa, dans les oasis, près des oueds, etc.
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Une commission locale a été également mise sur pied pour relever les compteurs installés sur les puits afin d’évaluer les quantités d’eau utilisées pour l’irrigation, fait savoir le quotidien, précisant que cette commission est en outre chargée du suivi de l’évolution du niveau de la nappe phréatique et de veiller à bonne application des textes par les agriculteurs souhaitant produire des pastèques et des melons.
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