Le Maroc face à un dilemme de production de la pastèque

25 mai 2023 - 19h50 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’inquiétude gagne le secteur marocain de la pastèque, en cette période difficile marquée par une sécheresse sévère et un stress hydrique. Or, la production de pastèque nécessite une importante quantité d’eau.

La pastèque marocaine est en difficulté, « dans un contexte de stress hydrique profond et une année de sécheresse sans précédent depuis quatre décennies », auquel s’ajoutent les restrictions de production imposées par le gouvernement marocain dans certaines régions du pays, fait savoir Fresh Plaza. Actuellement, la seule production disponible sur le marché est celle de la région de Zagora qui vit une situation assez particulière.

« Zagora étant la région la plus limitée, on peut raisonnablement penser qu’il y a un manque de volume. Le gouvernement local a réduit la zone de culture à 1,5 hectare par producteur. Cependant, la situation du marché est tout à fait différente, avec des volumes abondants et une demande insuffisante. Cela est dû à la multiplication des producteurs en réponse à la restriction de la zone de culture par producteur », explique un producteur de la région.

À lire : Les pastèques deviennent un luxe au Maroc

Un autre producteur annonce pour sa part « d’importants volumes très bientôt, lorsque les autres régions auront terminé leurs récoltes », ajoutant que plusieurs producteurs ont dédié « de grandes surfaces à la production » de ce fruit et que « de nouveaux investisseurs entrent dans le secteur, encouragés par le succès de l’année dernière ».

Pour un troisième producteur de la région de Souss-Massa, « la fin de saison de la pastèque s’annonce difficile pour les producteurs et les exportateurs, avec des volumes excédentaires et des prix en baisse ». Et de préciser : « Nous restons optimistes et espérons une amélioration de la demande dès que les températures remonteront en Europe, surtout dans un contexte de baisse des volumes espagnols… ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Zagora - Agriculture

Aller plus loin

Des villes marocaines interdisent la culture de la pastèque et du melon

Le wali de la région de Guelmim-Oued Noun a décidé d’interdire la culture de la pastèque et du melon sur le territoire de la province de Guelmim. Ceci, en raison de...

Sécheresse au Maroc : appel à arrêter la culture de l’avocat et de la pastèque

En cette période de sécheresse sévère et de risque de stress hydrique au Maroc, le mouvement Maroc environnement 2050 demande « l’arrêt immédiat » de la culture de certains...

Les pastèques deviennent un luxe au Maroc

Les pastèques connaissent une hausse vertigineuse de leurs prix au Maroc, suscitant l’inquiétude parmi les consommateurs. Alors qu’elles étaient traditionnellement vendues à un...

Le Maroc assoiffé par la pastèque de Zagora

La poursuite de la culture de la pastèque rouge à Zagora augmente le risque de stress hydrique de la région, dans ce contexte de sécheresse sévère qui frappe le royaume.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : Une baisse record des exportations d’oranges

Les exportations marocaines d’oranges ont considérablement chuté au cours des huit premiers mois de 2023, s’établissant à 30 000 tonnes contre 109 000 tonnes en 2022.

Maroc : des stations de dessalement pour sauver l’agriculture

Le ministère marocain de l’Agriculture a adopté le dessalement de l’eau de mer à des fins d’irrigation. Dans cette dynamique, le département de Mohamed Saddiki a prévu la construction de nouvelles stations de dessalement dans certaines zones agricoles.

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

Des Marocains réduits à l’esclavage dans le Lot-et-Garonne

Vingt travailleurs marocains ont été exploités dans des conditions indignes par une agricultrice du Lot-et-Garonne. Attirés par la promesse d’un contrat de travail et d’une vie meilleure, ils ont déboursé 10 000 euros chacun pour rejoindre la France.

Alerte au miel « aphrodisiaque » en vente au Maroc

Du « miel aphrodisiaque » ou du « miel de virilité » inonde le marché marocain et inquiète le Syndicat des professionnels de l’apiculture au Maroc.

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.

Camions attaqués en Europe : le Maroc hausse le ton

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dénoncé lundi les récentes attaques d’agriculteurs européens contre des cargaisons de fruits et légumes marocains, faisant observer que l’Union européenne (UE) tire davantage profit de...

Maroc : une croissance paradoxale entre exportations et importations d’avocats

Alors que le Maroc produit de plus en plus d’avocat, devenant l’un des principaux fournisseurs en Europe, la part des importations continuent de croître.

Maroc : les agriculteurs rattrapés par l’impôt

Au Maroc, les petits agriculteurs exploitants agricoles exonérés d’impôts réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 5 millions de dirhams, doivent désormais remplir une déclaration de revenus, a récemment rappelé la Direction générale des impôts (DGI).