Le chanteur marocain Abdellah El Daoudi vient d’annoncer une triste nouvelle dans un message publié sur les réseaux sociaux.
Des organisation non-gouvernementales (ONG) marocaines ont réclamé mardi à Casablanca la révision du procès de 14 jeunes amateurs de hard rock, soupçonnés de "satanisme" et condamnés à des peines de prison pour "actes pouvant ébranler la foi des musulmans".Les prévenus, 13 Marocains et un Egyptien, avaient été condamnés le 6 mars à des peines allant d’un mois à un an de prison pour "trouble à l’ordre public" et détention d’objets divers, collants et T-shirts représentant Satan ou la mort et jugés "contraires à la foi musulmane".
Le collectif d’ONG "Démocratie et modernité" a dénoncé un "procès de la liberté d’expression et de la liberté de création au Maroc", à l’occasion d’une conférence de presse au siège du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) à Casablanca (100 km au sud de Rabat).Les représentants de ce collectif - qui regroupe plusieurs ONG dont l’Association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante) et des organisations de musiciens et de cinéastes - ont été reçus lundi par le ministre de la Justice Mohamed Bouzoubaâ.Le ministre leur aurait promis que les conditions de détention des 14 détenus seront améliorées dans l’attente d’une révision éventuelle de leur procès. M. Bouzoubaâ, ajoutent-ils, se serait déclaré "attaché à une justice sereine et équitable".Une vive polémique s’était développée au sujet de cette affaire, des journaux marocains et des ONG ayant dénoncé un procès "monté de toute pièces" par les autorités judiciaires contre un groupe de musiciens pris pour des "adeptes de Satan".Des journaux ont accusé les autorités d’avoir organisé le procès de ces jeunes musiciens dans le seul but de plaire aux mouvements islamistes marocains supposés hostiles aux modes "importées" de l’Occident.Le collectif a exprimé le souhait de voir les 14 détenus remis en liberté et fait part à M. Bouzoubaâ de "l’indignation et la psychose engendrées par cette affaire au sein de l’opinion publique, tous âges et toutes tendances confondues".
AFP
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