Dans le secteur du sport en plein essor au Maroc, l’informel gagne du terrain. Les professionnels, mécontents, tirent la sonnette d’alarme.
Le secteur de la grande distribution est en pleine ébullition. L’annonce de l’arrivée, au cours de l’année 2009, de grandes enseignes internationales sur le marché national pousse les opérateurs nationaux au regroupement. C’est le cas de Marjane et Acima. Les deux enseignes, qui appartiennent entièrement au groupe Ona depuis le divorce avec Auchan, font aujourd’hui l’objet d’une restructuration.
Quelle est la forme de cette restructuration ? Et comment se déclinera-t-elle concrètement ? Tajeddine Guennouni, PDG de Marjane Holding, commence par expliquer que les deux enseignes ont permis au groupe de devenir leaders, du marché national aussi bien sur le format hypermarché que sur les supermarchés. Chiffres à l’appui, M. Guennouni souligne qu’Acima comptait, en 2008, 18 millions de clients pour ses 28 magasins. « Mais en dépit des succès réalisés, le modèle de développement séparé des deux enseignes a atteint ses limites », tempère le président de Marjane holding.
En fait, les deux enseignes avaient déjà eu des relations bilatérales, mais celles-ci restaient du domaine du support et de l’assistance sans plus. Ainsi, depuis la naissance d’Acima en 2001, Marjane assurait une simple prestation de service à la chaîne de supermarchés au niveau de l’informatique et des achats. « Au niveau opérationnel, ces synergies étaient conçues comme une simple relation de client à fournisseur et n’atteignaient pas le niveau stratégique nécessaire », poursuit M. Guennouni. Selon lui, si la mise en œuvre de ces synergies a permis une montée en puissance rapide du format supermarché du Groupe Ona, « le schéma d’organisation séparé était et reste inadapté à la taille actuelle d’Acima ».
Chaque enseigne gardera son personnel
Et c’est justement dans cette optique que Moâtassim Belghazi, PDG de Ona, a adressé à ses proches collaborateurs une circulaire interne datée du 18 décembre dernier pour leur expliquer la nouvelle organisation. Celle-ci devrait se traduire par la mutualisation complète des fonctions à forts enjeux : achat, logistique et systèmes d’information avec une qualité de service identique pour les enseignes.
« Cela se traduira également par la mise en place de nouvelles fonctions ou leur professionnalisation avec la montée en compétence sur les achats hors marchandises, sur le marketing stratégique et sur le développement de nouveaux métiers », assure M.Guennouni. Allusion faite au métier de l’immobilier commercial qui regroupe la promotion et la gestion des galeries marchandes, des parcs d’activités commerciales et des centres commerciaux. La nouvelle organisation se traduira enfin par le renforcement des compétences de certaines fonctions avec notamment la création d’une fonction contrôle de gestion intégrée et la mutualisation progressive de la fonction finance. En revanche, au niveau des exploitations c’est-à-dire de l’animation des magasins, les équipes resteront distinctes.
Sur le plan juridique, « cette nouvelle organisation se traduira d’abord par une restructuration capitalistique puisque Acima est aujourd’hui une filiale contrôlée à 100% par Marjane Holding », tient à préciser M. Guennouni.
Quel sera alors le sort d’Acima dans ce nouveau contexte ? A en croire le management d’Ona, l’enseigne n’est pas appelée à disparaître. « Acima est une marque connue et reconnue par ses clients avec un positionnement et une proposition de valeur spécifique par rapport à Marjane. Il est nécessaire au stade actuel de développement du marché marocain de conserver physiquement les deux enseignes pour maximiser leurs prises de parts de marché » , insiste le patron de Marjane & Acima.
Fer de lance de l’activité distribution du holding Ona, les deux enseignes ont enregistré une remarquable évolution. A fin septembre dernier, leur chiffre d’affaires total avait progressé de 20,1% par rapport à la même période de 2007, à 6,8 milliards de DH.
Source : La vie éco - Naoufal Belghazi
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