Alors que les attaques des rebelles houthis perturbent sérieusement le trafic maritime mondial, le Maroc dont les ports sont choisis par les industriels européens tire profit de la crise sécuritaire en mer rouge.
La Comanav-Comarit a non seulement abandonné les ferries Le Biladi, Le Marrakech et Le Bni Nssar au port français de Sète, mais aussi les deux cent marins qui travaillaient sur ces navires.
Les hommes qui se trouvent toujours à bord des trois bateaux assignés à quai au port de Sète depuis début janvier dans "des conditions déplorables", n’auraient plus accès à l’eau potable, ni au chauffage et à l’électricité, et ne disposeraient plus non plus de suffisamment de nourriture, a constaté le syndicat Force Ouvrière (FO) mercredi.
Les marins ne reçoivent plus leurs salaires depuis trois mois, indique FO, qui appelle les autorités concernées à mettre fin "aux conditions indécentes subies par ces marins" et à les approvisionner en nourriture et en eau potable.
Le consulat du Maroc a dépêché une commission mercredi matin pour s’enquérir de la situation des marins. L’inspection du travail a déjà établi elle, un procès verbal pour tenter de mettre fin au calvaire vécu par les marins.
La saisie conservatoire des trois ferries de la Comanav-Comarit devait devenir définitive dimanche dernier si l’armateur ne s’acquittait pas de 200 millions de dirhams de dettes à temps.
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