Franchise carburant : bientôt une grève des routiers marocains
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Depuis l’expiration, fin septembre, du contingent marocain des autorisations bilatérales avec les Pays-Bas, les professionnels marocains du Transport international routier (TIR) ne sont plus autorisés à desservir le marché hollandais.
Les routiers marocains ne peuvent plus convoyer des produits sur le marché hollandais, après l’expiration du contingent marocain vers certains marchés européens. Face à la situation, l’administration marocaine a saisi les autorités néerlandaises pour solliciter un contingent supplémentaire d’autorisations afin de boucler l’année 2021, a confié à Le360, un responsable au ministère du Transport et de la logistique, précisant que l’ambassade du Maroc à La Haye a été également instruite pour appuyer cette doléance auprès du gouvernement néerlandais.
Cette question devenue récurrente, devrait être vidée au sein de la commission mixte maroco-néerlandaise du TIR, regroupant opérateurs et administrations, et censée se réunir régulièrement pour réajuster les quotas en fonction des besoins de chaque pays. Actuellement, le seuil fixé de 4 000 autorisations est insuffisant pour le pavillon TIR marocain, ce qui amène le Maroc à demander une rallonge d’autorisations aux Pays-Bas. Aux dernières nouvelles, cette commission a prévu de se réunir avant la fin de ce mois de novembre, leur dernière rencontre remontant à 2018.
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La situation était toutefois prévisible, font observer les opérateurs du TIR qui reprochent au ministère de tutelle son manque d’anticipation. « Le flux du trafic avec les Pays-Bas a changé de physionomie ces dernières années. Au lieu de décharger les produits frais (légumes, fruits, fleurs) à la plateforme logistique de Perpignan (France), les camions frigorifiques ont commencé à servir directement le marché néerlandais, attirés par une croissance soutenue de la demande », soutient un membre de la Fédération du transport.
Ainsi, les routiers marocains sont contraints de suspendre tout trafic de et vers les Pays-Bas, en attendant une rallonge d’autorisations. Mais au-delà de la rallonge éventuelle, les routiers marocains demandent une réforme profonde de la méthodologie de travail actuelle qui est caduque. « Le mode de gestion du système des contingents est dépassé. Il ne reflète pas la réalité des échanges réels », assure pour sa part l’Association marocaine des transporteurs routiers inter-continentaux (AMTRI).
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