Le marché néerlandais interdit aux routiers marocains
Depuis l’expiration, fin septembre, du contingent marocain des autorisations bilatérales avec les Pays-Bas, les professionnels marocains du Transport international routier (TIR)...
Les autorisations bilatérales estampillées « E », lors des opérations de transport entre le Maroc et l’Espagne ne cessent d’augmenter depuis l’entrée en vigueur du nouvel accord. Face aux pénuries constatées chaque année, le Royaume est à la recherche d’autres moyens de transport de flux vers l’Union européenne.
Cette pénurie se justifie par la surconsommation de ces autorisations bilatérales estampillées, rapporte Le 360. Elle s’explique également par la création de nouveaux modèles d’affaires entre les transporteurs marocains et espagnols. Dans le détail, les autorisations espagnoles mises à la disposition de la partie marocaine sont passées de 15 000 en 2012 à 49 500 en 2018. En termes de consommation, elles passent de 20 800 en 2012 à près de 62 300 en 2018. Face à la surconsommation, le Maroc avait réclamé des suppléments aux autorités espagnoles.
En vue de cerner l’évolution des échanges commerciaux et du transport, le ministère de l’Équipement et du transport compte réaliser une étude. Elle se chargera de tracer un modèle du contingent des autorisations bilatérales du transport international routier de marchandises. Selon la même source, cette étude devrait explorer d’autres moyens d’acheminer les flux commerciaux croissants, notamment dans le transport maritime, pour faire face aux échanges commerciaux du Maroc avec le reste des pays de l’Union européenne (hors Espagne).
S’agissant de l’UE, elle compte réduire au maximum le bruit et la pollution et promouvoir la protection de l’environnement en évitant le transfert du transport de marchandises par route. Elle compte ainsi intégrer les modes de transport par combinaison train-route, train-navire ou train-avion.
Des statistiques révèlent que le secteur des transports, principalement par route, est responsable de 25,7% des émissions de gaz à effet de serre, dans l’UE. Dans l’espace européen, 45,3% de toutes les marchandises transportées voyagent par route, contre 36,8 par mer. En ce qui concerne les 17,9% restants, ils sont réalisés par d’autres modes (rail, voies navigables intérieures, canalisation et voies aériennes).
À cause de ses coûts externes faibles par rapport à ceux du transport routier, l’UE est plus portée vers le transport maritime. L’Espagne, étant alignée sur la même politique des transports que l’Union européenne, doit réduire les coûts externes provoqués par le transport de marchandises par route, précise-t-on.
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