Pourtant, comme le rappelle le quotidien Akhbar Al Yaoum, le jeune prosélyte avait reconnu devant le parquet qu’il s’était converti au christianisme sept ans avant son arrestation en juin dernier pour ébranlement de la foi d’un musulman.
Pour son avocat, le jeune homme de 30 ans ne pouvait être poursuivi pour s’être converti au christianisme, parce qu’il n’existe aucun texte de loi au Maroc qui condamne l’abandon de la religion d’origine des Marocains.
Dans ce genre de cas, les juristes font prévaloir le principe de la légalité, énoncé par l’adage "il n’y a pas de crime, il n’y a pas de peine sans une loi qui les prévoie".
L’article 220 du code pénal marocain punit "quiconque emploie des moyens de séduction dans le but d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion, soit en exploitant sa faiblesse ou ses besoins".
D’après une récente étude menée par l’institut américain Pew, le christianisme serait la deuxième religion au Maroc après l’Islam et au moins 20.000 Marocains se seraient convertis au christianisme.