Les rassemblements de diplômés chômeurs, scène quotidienne de la capitale marocaine, ont repris jeudi après une trêve de dix jours. Celle-ci avait été demandée par les autorités marocaines après la révolution sociale tunisienne, et ce afin que ces rassemblements ne soient pas mal interprétées en raison de ce qui se passait dans la région.
Cette demande avait été faite lors d’une réunion entre les initiateurs de ces manifestations et les autorités marocaines le 24 janvier dernier, en même temps qu’une promesse d’embauche de 4500 diplômés. Selon les étudiants, ces embauches devaient débuter le 10 février dernier, mais le gouvernement aurait depuis demandé une rallonge au 1er mars.
Khalid Naciri, porte parole du gouvernement, a lui estimé lors d’un point de presse peu avant le rassemblement, que ces manifestations, dont une vingtaine est organisée dans le Maroc tous les jours, était un "indicateur rassurant" et que les Marocains "n’avaient pas besoin de l’exemple égyptien ou tunisien" pour s’exprimer.