Une Espagnole bloquée au Maroc avec ses deux enfants
Sukaina Ahmed Abderrazak, une jeune femme originaire de Ceuta, est bloquée au Maroc avec ses deux filles qui n’ont pas été reconnues par leur père d’origine marocaine. Malgré...
Malika B., Marocaine bloquée à Ceuta depuis la fermeture de la frontière en mars, avait fui son mari au Maroc qui lui faisait subir des violences physiques. Elle attend avec impatience la réouverture des frontières pour y ramener ses six enfants, qu’elle a laissés à Fnideq, afin de commencer avec eux une nouvelle vie.
« Je suis venue à Ceuta un peu avant la fermeture de la frontière, en échappant à mon mari à cause des mauvais traitements qu’il m’infligeait. J’ai laissé mes six enfants là-bas. Depuis, j’habite chez Sabah », explique Malika à El faro de Ceuta, témoignant sa gratitude à toutes les personnes qui lui sont venues en aide à son arrivée à Ceuta.
Malika souffre de l’absence de ses six enfants, qu’elle a dû abandonner à Fnideq. « Nous vivions à Tanger et je me suis enfuie avec mes enfants. Nous sommes venus vivre à Fnideq. Et je venais tous les jours à Ceuta pour travailler et gagner ma vie comme je pouvais, jusqu’à ce que la frontière soit fermée et que je ne puisse pas rentrer chez moi. J’ai pensé que ce ne serait que pour deux semaines au maximum… », raconte-t-elle.
Mais elle ne souhaite pas pour autant retourner au Maroc parce qu’elle a toujours très peur de son mari, son bourreau, bien qu’elle soit séparée de lui depuis huit ans. « Je ne veux pas quitter Ceuta, car je suis menacée par mon mari. Ce que je peux faire, c’est de leur envoyer de l’argent chaque mois », a-t-elle déclaré. Malgré toutes les difficultés, Malika reste une mère pour ses enfants et tient à leur prouver son amour et à recevoir le leur en retour. « Si la frontière s’ouvre un jour, j’irai voir mes enfants », promet-elle.
Âgée de 50 ans, Malika garde toujours espoir, malgré sa santé qui commence à se dégrader. « Ce que je veux, c’est commencer une nouvelle vie et que mes enfants me rejoignent à Ceuta, car la situation au Maroc n’est pas bonne. Ici au moins, il y a du travail et l’aîné pourrait m’aider en travaillant parce qu’il a 29 ans », affirme-t-elle.
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