Les jeunes entreprises innovantes en nouvelles technologies ont désormais une dotation commerce électronique plafonnée à un million de dirhams par année civile, selon la version 2024 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC).
Un centre de développement de logiciels va prendre ses quartiers à l’Institut national des postes et télécommunications (INPT). Dans le jargon des TI, on parle de « soft center » où l’on travaille sur des applications technologiques de pointe. Tout y passe, e-gov, jeux vidéo, sécurité informatique… Plusieurs institutions vont s’engager dans le « soft center ». Il y a d’abord les universités (Casablanca, Rabat, Al Akhawayn…), les écoles d’ingénieurs, notamment l’Ensias, et les entreprises.
« Le lancement du centre va se faire dans une première phase au sein de l’INPT. D’ici 2 ans, il sera logé dans la technopole de Rabat », précise le responsable de l’entité prospective et nouvelles technologies à l’ANRT, Hicham Lahjomri. A l’INPT, l’incubateur sera installé sur une superficie de 700 m2. Cette surface va passer par la suite à 7.700 m2 au sein de la technopole.
L’ANRT, partenaire du projet, vient d’ailleurs de lancer un appel d’offres. Son but est « d’identifier les thématiques porteuses, notamment dans les activités concurrentielles ». Elle devra aussi plancher sur la formule juridique du futur soft center. Un « groupement d’intérêt public est parmi les formes sociales qui pourraient être retenues », commente-t-on auprès de l’ANRT.
Le lancement de ce centre a-t-il un intérêt stratégique pour le secteur ? Certainement, réplique le directeur de l’Association professionnelle des technologies de l’information (Apebi), Jamal Benhammou. Pour lui, « le secteur a besoin de visibilité, aussi bien en termes de commandes que de besoins ». Et qui dit commandes et besoins, dit contrats et innovations.
« La R&D est la clé pour anticiper à l’évolution du marché d’où l’intérêt d’un centre de développement », poursuit Ben Hammou. Les chiffres annoncés lors du Gitex à Dubaï, un des grands rendez-vous des TI, donnent le tournis. Le marché maghrébin connaîtra une croissance de 15% par an pour générer des revenus estimés à 10,4 milliards de DH. La région Mena se classe 3e en termes de croissance de marché, après l’Inde et la Chine. En cinq ans, son marché a pratiquement doublé pour atteindre un peu plus de 107 milliards de DH en 2008.
C’est dire que les entreprises marocaines qui s’alignent dans le secteur des TI, doivent être réactives. Il y a une contrainte tout de même. Elles ne disposent pas toujours d’assez de fonds pour se lancer dans la recherche. « La mutualisation des compétences et des moyens permet de dépasser cet obstacle, d’où l’intérêt du soft center », souligne le représentant de l’Apebi. Il n’hésite pas à parler de « solutions technologiques marocaines ». M2M groupe, à titre d’exemple, a déjà sauté le pas en créant une solution informatique. Pour rappel, un contrat-progrès 2006-2012, cautionné par le gouvernement, prévoit un fonds de soutien à l’innovation au secteur des TI.
Source : L’Economiste - F. F.
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