Dans une déclaration au journal islamiste Al Asr, un responsable du PJD, Saâd Eddine Othmani, a dénoncé "une campagne politico-médiatique" déclenchée contre son parti depuis le 16 mai, date des attentats de Casablanca qui ont fait 43 morts et une centaine de blessés.
"Cette campagne nous montre la peur de certains partis des résultats potentiels du PJD, une peur que nous n’imaginions pas avoir atteint ce degré", a ajouté M. Othmani, dont le parti, seule formation islamiste du parlement marocain, constitue la troisième force politique du pays.
"Encore une fois, cela nous conduira à réviser notre stratégie électorale pour les prochaines communales", a-t-il dit, en allusion a une décision similaire prise en septembre 2002 lors des élections législatives. Le PJD s’efforce ainsi de "protéger le processus démocratique", a assuré M. Othmani.
Les gouvernements "auraient dû assumer leurs responsabilités et faire une autocritique concernant la situation sociale au lieu de chercher un bouc émissaire pour justifier leurs échecs", a ajouté M. Othmani.
Le PJD a été accusé par une partie du monde politique et associatif marocain d’avoir, par ses prises de position jugées "rétrogrades", indirectement favorisé les attentats du 16 mai.
Interrogé sur une récente déclaration du ministre de la Justice affirmant qu’"il ne peut y avoir au Maroc de partis politiques d’obédience religieuse", M. Othmani a rétorqué que "le PJD n’a jamais dit qu’il était un parti religieux et personne n’a dit qu’il l’était".
AFP